Ueli Steck a été récompensé en 2014 d’un Piolet d’or.
L'alpiniste suisse Ueli Steck a annoncé hier avoir achevé l'ascension des 82 sommets alpins de plus de 4 000 mètres en 62 jours, avec l'escalade, la veille, de la barre des Écrins dans les Alpes françaises. « Pour moi, c'est une très belle expérience, un très beau voyage », a confié l'alpiniste de 39 ans, surnommé « la machine suisse ».
Ueli Steck s'était fixé pour objectif de relier tous ces sommets en moins de 80 jours. Son expédition l'a mené à travers les Alpes suisses, françaises et italiennes sans moyens motorisés entre les étapes, effectuées à pied et à vélo. La fin de son itinéraire a été marquée par l'aller-retour, mardi donc, au sommet de la barre des Écrins qui culmine à 4 102 mètres d'altitude. Il avait débuté son projet « 82 Summits » le 11 juin, mais son périple a été endeuillé par la mort, le 23 juillet, de l'un de ses compagnons de route, l'alpiniste néerlandais Martijn Seuren, qui s'est tué lors d'une ascension commune sur le Mont-Blanc. Martijn Seuren, qui était âgé de 32 ans, a fait une chute de 300 mètres sur les arêtes de Rochefort, à environ 3 900 mètres d'altitude, pour finir dans la crevasse d'un glacier.
Ueli Steck a été récompensé en 2014 d'un Piolet d'or (prix international crée en 1991 par Montagnes Magazine et le Groupe de haute montagne) pour l'ascension de la face sud de l'Annapurna (8 091 mètres), au Népal, en 28 heures en solitaire. Il l'avait escaladée par une voie extrêmement difficile, considérée comme un des derniers grands problèmes de l'Himalaya. L'alpiniste français Pierre Béghin y était mort en 1992 lors d'une tentative d'ascension avec Jean-Christophe Lafaille. Adepte du « speed climbing » (ascension rapide), Ueli Steck a escaladé cette voie en un temps record, atteignant le sommet sans sac à dos, avec une simple corde et une gourde dans la poche. Son exploit a été contesté par certains médias, car l'alpiniste n'avait pas ramené de preuve de sa conquête.
Ueli Steck a aussi réalisé en 2008 l'ascension des Grandes Jorasses (1 200 mètres de paroi), dans le massif du Mont-Blanc, en 2 heures et 21 minutes, quand il faut deux jours pour une cordée classique.
(Source : AFP)