Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole - Georges MERHEB

L’affairiste et le puriste

Les élections du CPL suscitent, de toute évidence, énormément de commentaires et d'articles de presse, comme nulle autre élection partisane ne l'a fait. L'explication est simple : elle tient au fait que le général Michel Aoun personnifie un leadership différent, ayant pris sa source dans un parcours particulièrement laborieux, en dehors des castes et des familles politiques. Le peuple a donné sa légitimité à Michel Aoun et ne l'a jamais regrettée ou retirée. Sa succession à la tête du CPL est ainsi problématique. Il est admis dans l'histoire des partis politiques qu'un « phénomène » peut être difficilement, sinon même pratiquement pas, institutionnalisé. Toutefois, entre ce constat et les propos calomnieux, injustes, diffamatoires ou malveillants, il existe une différence de nature que les plumes averties se gardent bien de respecter.
La plume d'Élie Fayad dans l'éditorial de L'Orient-Le Jour du 4 août 2015 est sortie de sa traditionnelle et bienveillante objectivité :
1- Il n'est pas juste de dire que le CPL « contribue à tous ces blocages qui rendent ce pays ingouvernable quand ce n'est pas lui qui les initie carrément ». C'est une accusation facile et gratuite : le CPL, épine dorsale du bloc du Changement et de la Réforme, s'insurge avec ses alliés politiques, contre les atteintes frontales au pacte de la cohésion nationale et à la Constitution. Ce qui rend le pays ingouvernable, c'est tout simplement le fait que des responsables politiques s'insurgent contre les garde-fous de la Constitution pour laisser libre cours à leurs ambitions sordides et à leur soif de pouvoir et d'argent.
2- Le fondateur du CPL n'est pas à la recherche d'un statut, une fois désigné président du parti. Son statut national est omniprésent. Je le vois mal se départir de son rôle de premier rang sur la scène politique.
3- Les protagonistes ont des marges de manœuvre dans le cadre de cette élection. Le général Aoun veille à ce que le débat soit un débat d'idées pour promouvoir le parti et non pas un débat d'intérêts pour l'affaiblir ou le diviser. Les candidatures sont libres. Que le gendre ou le neveu soient candidats ne signifie guère qu'il existe une sorte de népotisme, de féodalisme ou de clientélisme dans cette élection. Qui dit élection dit le choix démocratique du président, que la base est appelée à élire. Le général Aoun est en droit d'avoir son avis, comme tout un chacun, sur le candidat qui préserverait au mieux son patrimoine politique, c'est-à-dire ses grandes idées, ses visions et ses stratégies pour atteindre les objectifs édifiants de tout son parcours. De là à imposer ce choix, il y a un pas que le général Aoun s'est interdit de franchir, puisque la bataille électorale bat son plein de la manière la plus démocratique qui soit.
4- Quant à « l'affairisme » attribué à Gebran Bassil, c'est encore un point d'attaque frontale et subjective contre un grand serviteur de la République, qui a toujours ardemment travaillé dans l'intérêt de l'État. Il gère parfaitement la chose publique et les dossiers y relatifs, comme le soulignent d'ailleurs ses antagonistes et ses détracteurs politiques. Voilà pourquoi cette accusation calomnieuse n'a d'autre objectif que de miner le parti à l'orée de son nouvel élan. Gebran Bassil est au-dessus de tout soupçon.
5- L'« absence quasi soviétique de transparence chez les cadres et députés de la mouvance » est également un constat pour le moins mitigé. Cette élection n'a jamais été aussi transparente, à la limite même de ce qui est conseillé dans ce genre de pratique démocratique. Les journaux font un étalage quotidien, qui manque presque toujours d'objectivité et d'impartialité, des échos de cette campagne tant chez les partisans que chez les cadres et députés du CPL.
6- Le général Aoun, qu'Élie Fayad accuse de pratiquer « un populisme démagogique et outrancier », est aujourd'hui le garant de nos droits consensuels et libertés fondamentales.
Il est vrai que l'on a tendance à verser dans la facilité quant il s'agit d'attaquer les hommes ou les partis qui font toute la différence dans notre paysage politique morose.


La réponse d'Élie FAYAD

D'une lecture attentive de l'éditorial en question, il ressortirait que loin de distribuer des qualificatifs aux uns et aux autres, l'auteur du texte incriminé déplore, au contraire, lui-même que la campagne au sein du CPL ne se soit engagée, jusqu'ici, qu'autour de pseudo-qualités et défauts « sommairement attribués » aux deux candidats concernés par un certain nombre de partisans du challenger Alain Aoun. Reprocher à l'auteur de distribuer ces qualificatifs est, dès lors, d'autant plus abusif qu'il affirme dans l'édito que « chacun des deux candidats a de la matière à opposer à l'autre », et que Gebran Bassil a un bilan à défendre, et Alain Aoun une vision différente à promouvoir. Or, nous n'assistons à rien de cela et c'est bien ce qui est regrettable.
Pour le reste, à savoir le fait que, selon M. Merheb, le général Michel Aoun incarne un leadearship « différent », alors que d'autres ont des « ambitions sordides » et laissent « libre cours à leur soif de pouvoir et d'argent », le fait aussi qu'il soit ou pas « garant de nos droits constitutionnels et libertés fondamentales », etc., tout cela est affaire d'affinités et de goût... Qu'il soit permis de ne pas s'y attarder.

Les élections du CPL suscitent, de toute évidence, énormément de commentaires et d'articles de presse, comme nulle autre élection partisane ne l'a fait. L'explication est simple : elle tient au fait que le général Michel Aoun personnifie un leadership différent, ayant pris sa source dans un parcours particulièrement laborieux, en dehors des castes et des familles politiques. Le peuple a...
commentaires (3)

Tout ce blabla contre Elie Fayad, l'un des meilleurs éditorialiste de la presse libanaise souverainiste est plus qu'injuste, il est mensonger.. Il n'a rien dit de plus que ce que tout le monde connait sauf les niaiseux. La preuve la plus éclatante de la trahison de Michel Aoun est le boycott du Parlement de peur qu'on élise un autre que lui. C'est aussi simple que ça. Cassez-vous !

Annie

20 h 14, le 12 août 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Tout ce blabla contre Elie Fayad, l'un des meilleurs éditorialiste de la presse libanaise souverainiste est plus qu'injuste, il est mensonger.. Il n'a rien dit de plus que ce que tout le monde connait sauf les niaiseux. La preuve la plus éclatante de la trahison de Michel Aoun est le boycott du Parlement de peur qu'on élise un autre que lui. C'est aussi simple que ça. Cassez-vous !

    Annie

    20 h 14, le 12 août 2015

  • EST AUJOURD'HUI LE GARANT DE NOS DROITS CONSENSUELS ET DE NOS LIBERTÉS FONDAMENTALES... APRÈS DEUX BOUTEILLES DE VIN ROUGE ET UNE DE WHISKY LE TOUT ARROSÉ D'UNE VODKA CHACUN POURRAIT VOMIR UNE TELLE INEPTIE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    10 h 26, le 12 août 2015

  • Et pan sur le bec !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 52, le 12 août 2015

Retour en haut