Sans direction franche, l'euro/dollar semble principalement suspendue à la prochaine décision de la Réserve fédérale américaine sur ses taux tandis que les négociations entre la Grèce et ses créanciers devraient de nouveau occuper le devant de la scène d'ici au 20 août courant.
Au rayon des propos officiels, Dennis Lockhart, président de la Fed d'Atlanta, a d'ores et déjà indiqué qu'il voterait en faveur d'un resserrement monétaire au mois de septembre si les données économiques ne s'altéraient pas d'ici là. Jerome H. Powell, membre du board de Washington, s'est en revanche montré plus réservé en précisant que sa décision dépendrait des prochaines statistiques, ce qui renforce l'attrait des publications américaines d'ici au 17 septembre.
Et sur ce front, le solide chiffre du secteur non manufacturier, le dernier rapport mensuel sur l'emploi, relativement conforme aux prévisions, laissent très clairement la porte ouverte à une action le mois prochain bien que ces données semblent toujours être insuffisantes pour s'en assurer.
En Europe, le taux de chômage stagne à 11,1 % depuis 3 mois, preuve que le vaste programme d'assouplissement quantitatif de la BCE tarde à produire ses effets. La réouverture de la Bourse d'Athènes, après cinq semaines de pause, a permis aux investisseurs de brader une partie de leurs portefeuilles. Les valeurs bancaires, dont la recapitalisation se tient au centre des tractations entre la péninsule et ses créanciers, accusent particulièrement le coup. L'euro pourrait ainsi de nouveau profiter du retour des incertitudes et de son statut de devise de financement d'ici à la date butoir du 20 août.
Techniquement, l'euro s'accroche à son range entre 1,1102 et 1,0828 USD, et anticiper une direction dans le contexte actuel s'avère plutôt hasardeux. Nous examinerons à la fois l'évolution du dossier grec et les prochains commentaires des argentiers américains.
Cet article est réalisé par Fidus