Reprise dans l'optimisme des discussions entre la Grèce et ses créanciers

Les discussions entre la Grèce et ses créanciers ont repris dimanche en début d'après-midi à Athènes dans une ambiance optimiste, les deux parties indiquant qu'un accord sur le 3e plan d'aide à la Grèce devrait être finalisé très prochainement.

Le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos et le ministre grec de l'Economie, Giorgos Stathakis, ont repris les négociations avec la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et le Mécanisme européen de stabilité (MES) à 15H00 Locales (12H00 GMT), a constaté l'AFP.

Les discussions sont "dans la dernière ligne droite", avait indiqué samedi M. Stathakis avant les négociations qui avaient duré plus de six heures.

"Des discussions intenses vont continuer ce week-end", avait indiqué samedi également une source européenne, précisant que les représentants des institutions, y compris le FMI, avaient insisté sur la "très bonne coopération" des autorités grecques.

Les institutions européennes et le gouvernement grec doivent finaliser un projet de programme d'aide pour un montant de 82 milliards d'euros avec des contreparties demandées à la Grèce (réformes de l'économie, coupes budgétaires) avant le 20 août, date à laquelle Athènes doit rembourser 3,4 milliards d'euros à la BCE.

"Tous les signes sont en train de pointer vers un accord (...) qui pourrait même être trouvé aujourd'hui", a avancé dimanche le journal progouvernemental Avgi.
Selon le journal, le Parlement pourrait se prononcer dès cette semaine sur cet accord et les ministres de l'Eurozone l'approuver dès vendredi prochain.

Le gouvernement grec pourrait approuver une ébauche de 27 pages d'engagements de réformes dès ce week-end et permettre ainsi un accord sur le 3e plan d'aide avant la date butoir de remboursement du 20 août, estimait de son côté dimanche le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

"Ni un gouvernement dirigé par Syriza, ni le pays, ont un avenir si nous acceptons un troisième mémorandum", a lâché de son côté l'ex-ministre de l'Energie Panagiotis Lafazanis lors d'une interview dimanche au journal Avgi.

L'ancien ministre, qui avait voté non au nouveau plan d'aide, a accusé le gouvernement d'Alexis Tsipras d'être "en train de négocier un fiasco".