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Liban - Exécutif

Mokbel : Retarder le départ à la retraite de certains généraux n’est pas envisageable pour le moment

Le ministre de la Défense a fait état d'une entente au sujet du mécanisme suivi, en fonction des lois, pour le dossier des généraux qui approchent de la retraite : ce sera au cas par cas et à chaque échéance.

Le ministre de la Défense, Samir Mokbel, a réaffirmé hier qu'il n'était pas question pour le moment de retarder le départ à la retraite d'un certain nombre de généraux, afin que le général Chamel Roukoz, chef des forces spéciales militaires et par ailleurs gendre du chef du CPL, Michel Aoun, puisse bénéficier de ce même privilège.
M. Mokbel, qui répondait à une question au sujet des critères qui seraient adoptés dans ce cas, a ajouté : « Cette affaire n'a pas été étudiée, ni avec le général Aoun ni avec quelqu'un d'autre. Cette proposition n'est pas du tout envisageable. »
Le ministre s'exprimait au terme d'un entretien, au Sérail, avec le Premier ministre, Tammam Salam, au sujet du dossier des nominations sécuritaires qu'il compte également aborder avec les différents dirigeants du pays. « Même si je ne suis pas obligé de le faire, je me sens tenu d'effectuer une tournée auprès des leaders politiques concernés afin de prendre les bonnes décisions à ce sujet. Je poursuivrai cette tournée et j'ai mis au courant M. Salam des détails de celle-ci », a-t-il dit.
Et d'ajouter : « Ma tournée auprès des responsables politiques ne vise pas à obtenir des noms de candidats ou à discuter de ce genre de détails, mais afin de les mettre au courant de ce qui se passe et de les informer des lois qu'il faut respecter afin d'aboutir à des résultats positifs en ce qui concerne les nominations. Il n'y a jusque-là aucun nom avancé. L'institution militaire est indépendante et seul le plus méritant sera nommé. »
Samir Mokbel a par ailleurs affirmé avoir discuté avec Tammam Salam de la crise des déchets. « Je serai très franc, a-t-il déclaré devant les journalistes. Il est honteux de lancer les déchets devant la résidence du Premier ministre. »
Dans le cadre de la tournée qu'il effectue, le ministre de la Défense a ensuite rendu visite au chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et au leader des Kataëb, Samy Gemayel. La veille, il s'était rendu auprès du chef du PSP, Walid Joumblatt, et du chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun.
« Le nom du prochain commandant en chef de l'armée sera en suspens jusqu'en septembre prochain, une semaine avant que le mandat du général Jean Kahwagi n'expire. Concernant le dossier des nominations militaires, nous nous conformerons aux lois en vigueur, notamment à celle relative à la défense. Ce sera au cas par cas. Chaque échéance sera traitée au moment opportun. La prochaine est le 8 août. C'est la date à laquelle le chef d'état-major doit prendre sa retraite », a-t-il dit au terme de ses entretiens, sans donner davantage de précisions.
Et de poursuivre : « Lors de toute échéance, le ministre de la Défense propose 3 ou 4 noms en Conseil des ministres. Si une entente est assurée autour de la nomination, il n'y aura pas de problème. Mais en cas de divergences, le ministre, et selon ses prérogatives, serait en mesure de reporter le passage des officiers à la retraite ou de convoquer des officiers réservistes. »

Des visites de soutien à Salam
Sur un autre plan, Tammam Salam a reçu hier le ministre des Télécoms Boutros Harb qui a jugé « regrettable que certaines forces politiques s'attachent encore à des revendications personnelles et partisanes alors que le pays est en danger ». Si le problème des déchets semble sur le point d'être résolu, selon lui, la crise politique reste en revanche au même point mort. M. Harb s'en est pris au bloc aouniste, critiquant la politique de blocage qu'il suit. « C'est du jamais-vu, même dans les régimes les plus dictatoriaux. Je ne pense pas que le Conseil des ministres de jeudi (demain) constituera un tournant dans cette affaire. Il reste que soit les responsables traiteront ce sujet avec responsabilité et nous trouverons une solution, soit le Premier ministre prendra les décisions nécessaires puisqu'il assume la gestion du pays en l'absence d'un président de la République. Et ces décisions coûteront très cher aux ministres qui ont paralysé le gouvernement », a-t-il averti.
M. Salam a ensuite reçu les ministres de l'Information Ramzi Jreige, du Travail Sejaan Azzi, et du Tourisme Michel Pharaon, venus également lui exprimer leur soutien. « Tammam Salam tient le coup et reste ouvert à tout dialogue, à condition que le travail du cabinet ne soit pas paralysé, a affirmé Sejaan Azzi. Il est soucieux de trouver une issue à toutes les crises. Les choses ont avancé mais M. Salam attend encore des réponses finales sur certains points. Il a donc préféré reporter le Conseil des ministres jusqu'à jeudi. » Et de conclure : « La démission du Premier ministre n'est pas une option. Tammam Salam est un homme solide. »

Le ministre de la Défense, Samir Mokbel, a réaffirmé hier qu'il n'était pas question pour le moment de retarder le départ à la retraite d'un certain nombre de généraux, afin que le général Chamel Roukoz, chef des forces spéciales militaires et par ailleurs gendre du chef du CPL, Michel Aoun, puisse bénéficier de ce même privilège.M. Mokbel, qui répondait à une question au sujet...

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