Ghazir la francophone

La bourgade de Ghazir a vécu un grand moment d'émotion lors de la cérémonie organisée pour son adhésion à l'AIMF (Association internationale des mairies francophones) et l'inauguration de deux plaques commémoratives, l'une devant la maison de l'écrivain Ernest Renan et l'autre dans le jardin public.
C'est face au palais municipal de la ville et devant un parterre d'officiels composé des représentants des ministres de l'Intérieur et de la Culture, de l'ambassadeur Khalil Karam, délégué permanent du Liban et président du Groupe francophone à l'Unesco, du président du conseil municipal de Ghazir, Ibrahim Haddad, du secrétaire permanent de l'AIMF, Pierre Baillet, et du chargé d'affaires de l'ambassade de France, Jérôme Cauchard, ainsi que d'une foule de personnalités et d'amis que se sont déroulées les festivités.
Présentée par le peintre libanais Charbel Matta, professeur aux beaux-arts de Bordeaux, lui-même originaire de Ghazir et venu spécialement de France pour l'occasion, la soirée s'est déroulée en plusieurs temps. Tout d'abord, les hymnes nationaux libanais et français, joués par la fanfare de Ghazir, puis les discours et enfin les inaugurations à proprement parler.
Dans son allocution, le président de la municipalité de Ghazir a rappelé le passé glorieux de la bourgade qui a accueilli notamment la première mission des pères jésuites au Liban, en 1843, et l'archéologue Ernest Renan, en 1861, alors qu'il écrivait son œuvre maîtresse Vie de Jésus. Il a également évoqué l'avenir, dévoilant son projet de redonner à la vallée avoisinante son nom d'origine de « Vallée de Lamartine ». Le président s'est félicité que Ghazir, très attachée à sa tradition francophone, ait intégré l'AIMF. Il a également rendu hommage à « l'architecte de ce projet », l'ambassadeur Khalil Karam qui, lui aussi originaire de Ghazir, a été le premier à penser à mettre en œuvre cette demande d'adhésion.
Ont ensuite pris la parole Pierre Baillet qui, très heureux de cette adhésion, a vivement félicité la ville de Ghazir et loué son dynamisme, puis le magistrat Omar Hamzi qui, au nom du ministre de l'Intérieur, a évoqué le multilinguisme du Liban et le message pluriculturel qui fait sa force.
Les présents se sont par la suite déplacés vers la maison où a vécu Ernest Renan afin d'y dévoiler sa plaque et puis vers le jardin public, premier des trois que compte la belle et francophone ville de Ghazir.