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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

À Addis-Abeba, Obama fustige les dirigeants africains qui s’accrochent au pouvoir

Le président américain exhorte le monde à « changer de regard sur l'Afrique » et à bâtir avec elle de « véritables partenariats ».

Le président américain Barack Obama à la tribune de l’Union africaine, hier à Addis-Abeba, en Éthiopie, point d’orgue de son séjour africain. Simon Maina / AFP

Premier président américain à s'exprimer à la tribune de l'Union africaine (UA), Barack Obama a tancé hier, à Addis-Abeba, les dirigeants africains qui s'accrochent au pouvoir et a appelé le continent à éradiquer le « cancer de la corruption ». Il a parallèlement exhorté le monde à « changer de regard sur l'Afrique » et à bâtir avec elle de « véritables partenariats », assurant que Washington aiderait les Africains dans leur combat contre le « terrorisme » et les groupes armés, sans toutefois faire d'annonce concrète.
Après le Burundi, où la conquête acharnée d'un troisième mandat par le président Pierre Nkurunziza, le 21 juillet, a plongé ce pays dans une crise meurtrière, plusieurs dirigeants africains en fin de mandat cherchent à lever les limitations constitutionnelles du nombre de mandats présidentiels, afin de se maintenir au pouvoir.
« Les progrès démocratiques en Afrique sont en danger quand des dirigeants refusent de quitter le pouvoir à l'issue de leur mandat », a ainsi lancé M. Obama, rappelant arriver lui-même au terme de son dernier mandat car la Constitution américaine lui interdit de se représenter. « La loi est la loi, et personne n'est au-dessus, pas même les présidents (...), personne ne devrait être président à vie », a-t-il poursuivi, se disant impatient de reprendre une vie normale à l'issue de sa présidence. « Je ne comprends pas pourquoi certains veulent rester si longtemps au pouvoir. Surtout quand ils ont beaucoup d'argent », a-t-il ironisé sous les applaudissements. Le président américain a ainsi appelé l'UA à user de son « autorité » et d'une « voix forte » pour faire en sorte que les dirigeants africains « respectent les limitations du nombre de mandats et leurs Constitutions ».
Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn était le seul dirigeant africain présent dans la salle, portant le nom de l'icône de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela, où étaient réunis des représentants des chefs d'État de l'UA, des diplomates et des délégués de la société civile. À l'issue de son discours, point d'orgue d'un séjour africain au Kenya – pays natal de son père – et en Éthiopie, le président Obama a quitté le continent noir à destination de Washington.
(Source : AFP)

Premier président américain à s'exprimer à la tribune de l'Union africaine (UA), Barack Obama a tancé hier, à Addis-Abeba, les dirigeants africains qui s'accrochent au pouvoir et a appelé le continent à éradiquer le « cancer de la corruption ». Il a parallèlement exhorté le monde à « changer de regard sur l'Afrique » et à bâtir avec elle de « véritables...

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