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Liban - Camps palestiniens

Aïn el-Héloué frôle à nouveau le pire après l’assassinat d’un responsable du Fateh

Le colonel Talal « al-Ourdouni » était à la tête d'une division au sein de la sécurité nationale palestinienne.

Le colonel Talal al-Balawina, dit Talal « al-Ourdouni », un cadre du Fateh, chef de la brigade des « Martyrs de Chatila », a été abattu par balle samedi dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué, au Liban-Sud.
Talal al-Ourdouni était à la tête d'une division au sein de la sécurité nationale palestinienne à Aïn el-Héloué. Il avait déjà été la cible de plusieurs tentatives d'assassinat ces dernières années.
Le responsable palestinien a été abattu dans un guet-apens tendu par des membres des groupuscules islamistes Jund al-Cham et Fateh el-Islam, dirigés par Bilal Badr, alors qu'il marchait dans la partie sud du camp de Aïn el-Héloué, à Saïda, près de l'usine de pierre de la famille Zeaïter, à Hay Hattine.
Il était accompagné de deux gardes du corps, dont l'un, son neveu Chaabane Balawina, a été tué dans l'attaque et l'autre blessé. La victime et ses gardes du corps n'étaient pas armés. Deux autres personnes qui passaient près du lieu de la fusillade ont été blessées. Il s'agit des ressortissants palestiniens Akram Damaj et Fayçal Khamiss.
« Deux caméras, qui ont filmé l'agression, ont permis d'identifier les agresseurs, six personnes en tout, qui se trouvaient à bord de deux motos », a indiqué une source bien informée à L'Orient-Le Jour. « Il n'y a donc pas de doute sur l'identité des assaillants », ajoute cette source.
Des sources concordantes ont indiqué à l'agence al-Markaziya que c'est « Bilal Badr, personnellement, qui a ouvert le feu sur Talal al-Ourdouni et ses hommes ».
Ces sources soulignent que le chef islamiste vise à transformer, avec sa bande, le camp de Aïn el-Héloué en « un nouveau Nahr el-Bared » ou en « périmètres de sécurité plongés dans une guerre fratricide à l'instar du camp du Yarmouk en Syrie ».
« Les membres du Fateh sont mobilisés pour faire échec au complot jihadiste à Aïn el-Héloué, quel que soit le prix à payer », ajoutent ces sources.
Suite à l'incident, la tension est montée d'un cran dans le camp et les forces armées ont été mises en état d'alerte, selon des journalistes de l'AFP présents sur place.
Samedi soir, des membres de la « brigade Talal al-Ourdouni » ont tiré des coups de feu à l'intérieur du camp. Mais des contacts intensifs entre toutes les parties ont permis de circonscrire l'incident, qui a cependant failli provoquer une véritable explosion. La force palestinienne de maintien de la sécurité dans le camp s'est ainsi déployée sur les lieux de l'assassinat et dans son périmètre pour prendre en main la situation. Une enquête a été ouverte et un grand nombre de témoins ont été interrogés à cette fin.
Réagissant au meurtre, le responsable de la force sécuritaire palestinienne dans les camps, le brigadier Mounir Makdah, a estimé qu'il faisait l'affaire des « projets israéliens visant à semer la discorde dans le camp ». « Nous sommes choqués par cet assassinat, à l'heure où nous œuvrons pour organiser la situation dans le camp sur le plan de la sécurité. L'objectif des meurtriers est de provoquer une vague d'émigration du camp et d'y semer la discorde. »
Dans un communiqué, les groupuscules de l'OLP au Liban ont également condamné l'assassinat d'al-Ourdouni, qualifiant l'acte de « lâche » et « terroriste ». Le communiqué précise que l'assassinat est d'autant plus suspect qu'il a eu lieu quelques minutes à peine après la réunion conjointe qui s'est tenue « avec succès » au QG de la sécurité nationale palestinienne, en présence de l'ensemble des forces nationales et islamiques palestiniennes, pour établir notamment un mécanisme mettant fin aux luttes à l'intérieur du camp.

Le colonel Talal al-Balawina, dit Talal « al-Ourdouni », un cadre du Fateh, chef de la brigade des « Martyrs de Chatila », a été abattu par balle samedi dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué, au Liban-Sud.Talal al-Ourdouni était à la tête d'une division au sein de la sécurité nationale palestinienne à Aïn el-Héloué. Il avait déjà été la cible de plusieurs...

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