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Accord sur l'Iran: Kerry met en garde contre un rejet par le Congrès

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré vendredi qu'il serait personnellement gêné et que ce serait un coup pour la crédibilité des Etats-Unis sur la scène internationale si le Congrès américain rejetait l'accord nucléaire avec l'Iran.

"Pensez-vous que l'ayatollah va revenir à la table des négociations si le Congrès le rejette"? a-t-il demandé, lors d'une rencontre au siège du think tank "Council of Foreign Relations" à New York.
Depuis plusieurs jours, M. Kerry s'emploie à convaincre des Américains sceptiques et une majorité républicaine au Congrès résolument critique.

Les parlementaires américains ont 60 jours pour éventuellement bloquer la levée des sanctions contre l'Iran, promise par Washington et les grandes puissances en contrepartie des concessions iraniennes. Mais le président Barack Obama a déjà fait savoir qu'il utiliserait son veto dans ce cas. Pour outrepasser ce veto, il faut deux tiers des votes tant à la Chambre des représentants qu'au Sénat.

"Pensez-vous qu'ils vont pouvoir s'asseoir et que les autres gens dans le monde vont se dire +Négocions avec les Etats-Unis, ils ont 535 secrétaires d'Etat+ ?", a ironisé M. Kerry. 535 est le nombre des élus votant à la Chambre des représentants (435) et au Sénat (100).
"Je serais gêné, même d'essayer de sortir. Qu'est-ce que je pourrais dire aux gens en tant que secrétaire d'Etat ? +Venez négocier avec nous+. +Oh, pouvez-vous tenir votre engagement?+".
M. Kerry a essuyé de vives critiques jeudi au Congrès, où il était venu défendre l'accord devant la commission des Affaires étrangères du Sénat. Il a été accusé par les républicains d'avoir été "plumé" et "embobiné" par Téhéran, pendant une audition de quatre heures et demi.

L'accord, validé lundi par le Conseil de sécurité de l'Onu, a été conclu le 14 juillet au terme d'intenses négociations entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité - France, Royaume-Uni, Chine, Russie, Etats-Unis - plus l'Allemagne.
Il prévoit une levée progressive et conditionnelle des sanctions internationales imposées depuis 2006 à l'Iran, en échange de garanties que Téhéran ne se dotera pas de l'arme atomique.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré vendredi qu'il serait personnellement gêné et que ce serait un coup pour la crédibilité des Etats-Unis sur la scène internationale si le Congrès américain rejetait l'accord nucléaire avec l'Iran."Pensez-vous que l'ayatollah va revenir à la table des négociations si le Congrès le rejette"? a-t-il demandé, lors d'une rencontre au...