Kerry va rassurer les pays du Golfe à propos de l'accord sur le nucléaire iranien

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré avoir l'intention de rassurer les pays arabes du Golfe à propos de l'accord sur le nucléaire iranien, dans une interview diffusée mardi par la télévision Al-Arabiya à capitaux saoudiens.

"Je vais passer en revue par le détail toutes les façons dont cet accord rend la région plus sûre", a indiqué M. Kerry en évoquant sa réunion le 3 août au Qatar avec les chefs de diplomatie des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
"Je vais aussi discuter avec eux longuement de ce que vont faire les Etats-Unis, en coopération avec eux, pour repousser la menace terroriste (...) qui est alarmante pour eux", a-t-il ajouté.
"Donc, je pense que ce sera très rassurant", a-t-il dit.

Les plupart des pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït) ont accueilli avec une prudence mêlée de méfiance l'accord sur le nucléaire iranien conclu entre Téhéran et les grandes puissances.

M. Kerry a minimisé les craintes de voir l'Iran utiliser, avec la levée des sanctions, ses avoirs une fois dégeler pour renforcer son armée et ses alliés dans la région.
"Laissez moi vous poser une question: qui a le plus d'argent, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar ou l'Iran ?", a-t-il répondu à une question à ce propos.

Interrogé sur les déclarations du numéro un iranien Ali Khamenei qui a souligné que son pays maintient sa politique contre l'"arrogance" américaine, il a relevé que "si telle est sa politique, c'est très inquiétant".
"C'est l'une des raisons de ma rencontre avec tous les Etats du Golfe et c'est l'une des raisons pour être très attentif à la sécurité de la région", a ajouté M. Kerry.

A propos du Yémen, le chef de la diplomatie américaine a défendu une solution politique du conflit qui oppose les rebelles chiites houthis au gouvernement du président Abd Rabbo Masnour Hadi.
"De toute évidence, il serait préférable d'avoir une solution politique mais vous devez avoir des gens prêts à s'asseoir et à négocier", a-t-il dit.