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Culture - Festival de Jounieh

Jessie J, diaboliquement efficace

C'est par un show diaboliquement efficace que Jessie J a clôturé hier soir le festival de Jounieh.

Jessie J, pop star urbaine sous les spotlights de Jounieh.

On ne le répétera jamais assez. Jessie J est une show girl diaboliquement efficace. Qui s'est rendue compte que le public du stade Fouad Chéhab était composé, en grande majorité, de (pré)adolescents. Devant les 9-15 ans, elle n'allait tout de même pas enchaîner, sur une allure folle, titres et coups de hanche, entre deux twerks. Non. Ce serait sous-estimer l'intelligence de Jessica Ellen Cornish. L'auteure compositrice interprète british a choisi donc la carte de la douceur. Et endossé le rôle de la grande sœur aux paroles empreintes de sagesse, du genre Oprahwinfresque, mais touchantes, à des moments. En tenue de pop star urbaine (minirobe à bretelles puis short et brassière en cuir), les cheveux en tresses afro collées, bottines à talon, le visage élastique, avec ses expressions comiques ou ses grands sourires craquants, elle s'est donc bien calfeutrée dans le cœur de l'assistance.

Oui, elle a les prouesses vocales de Beyoncé (et son déhanché aussi, parfois). Oui, elle sert une pop aussi sautillante que celle de Gwen Stefani. Oui, elle peut aussi afficher une attitude crâneuse à la Pink. Mais Jessie J a trouvé le twist qui la différencie de toutes ses consœurs et néanmoins rivales. Au lieu d'enflammer son public, de l'exhorter à se trémousser, à chanter, à hurler, elle le caresse de ses mots apaisants, à force de « chut, be quiet (calmez-vous), don't scream my name (ne criez pas mon nom) ». Car elle, voyez-vous, si elle a pris la voie de la chanson pop, ce n'est pas pour être sous les Sunlights, ni pour le Bling Bling. Mais, dit-elle, pour être proche des autres. Oui, c'est une Sweet Talker, la Jessie J. On lui reconnaît d'ailleurs un beau talent de parolière – ses chansons ont été retenues par Britney Spears (Hold it against me), Chris Brown, Justin Timberlake, Alicia Keys et Miley Cyrus (Party in the USA).

Bon, il est vrai que sa voix puissante n'adhère pas à la philosophie du less is more, mais il faut avouer qu'elle en a, du coffre. Et des trémolos aussi. À Jounieh, donc, les tubes s'enchaînent à une allure respectable : Do It Like A Dude, Price Tag, Nobody's Perfect, Masterpiece, Domino et Who You Are. Puis elle calme, de nouveau, le jeu avec une belle version acoustique de I Have Nothing, de Whitney Houston. Frissons...
Le point culminant est atteint avec Bang Bang. Son plus gros tube, en featuring avec Nicki Minaj et Ariana Grande (vendu à plus de 3 millions d'exemplaires dans le monde).
Les beats s'affolent. Le public se lève. La température monte. Mais Jessie J est déjà sortie, après une heure trente de show pop-R'n'b américanisé, efficace, il faut l'avouer. Mais un petit goût de formatage subsiste, malheureusement.

Parfois, avec certains artistes, la mécanique d'un spectacle trop bien calculé peut faire l'effet d'une glace au triple chocolat ; écœurante. Ici, il est pourtant d'une classe folle.

 

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