Boko Haram au coeur des discussions entre Buhari et Obama la semaine prochaine

La "guerre contre le terrorisme" et contre le groupe islamiste Boko Haram sera au coeur des discussions que le président nigérian Muhammadu Buhari aura lundi à Washington avec son homologue américain Barack Obama, a indiqué mercredi Abuja.
M. Buhari doit se rendre dimanche aux Etats-Unis pour une visite de quatre jours.

Celui qui a fait de la lutte contre les insurgés islamistes de Boko Haram - désormais affiliés au groupe jihadiste Etat islamique (EI) - la priorité de son mandat fait face à une vague de violences depuis sa prise de fonction le 29 mai: plus de 660 personnes ont péri au Nigeria en un mois et demi.

"La priorité, lors des discussions entre le président Buhari et le président Obama ainsi que d'autres responsables du gouvernement américain, ce sont les mesures à prendre pour renforcer et intensifier la coopération bilatérale et internationale en matière de lutte contre le terrorrisme au Nigeria et en Afrique de l'Ouest", selon un communiqué de la présidence nigériane publié mercredi.

M. Buhari doit notamment rencontrer le chef d'état-major inter-armées Martin Dempsey et le secrétaire adjoint à la Défense Robert Work pour aborder les questions "de coopération militaire et de défense".

Les Etats-Unis partagent des renseignements sur Boko Haram avec le Nigeria et ont dépêché l'an dernier des conseillers militaires et civils pour tenter de retrouver les quelque 200 lycéennes enlevées par les insurgés à Chibok (nord-est).

Mais les relations entre Washington et Abuja se sont tendues fin 2014, après que le Nigeria eut jugé insuffisante l'aide américaine contre Boko Haram, suscitant une vive réaction du département d'Etat.
Parmi les autres sujets qui seront abordés lors de la première visite à Washington du nouveau président nigérian, figure la lutte contre la corruption, l'autre grande priorité de M. Buhari, selon la présidence nigériane.

M. Buhari incarne la première alternance politique pacifique depuis la fin des régimes militaires en 1999 au Nigeria, pays le plus peuplé et première économie d'Afrique grâce au pétrole.