Afghanistan : un attentat dans une mosquée fait au moins 25 blessés

Au moins 25 personnes ont été blessées lundi dans un attentat commis dans une mosquée du nord de l'Afghanistan, a-t-on appris auprès des autorités locales, au lendemain d'une attaque qui a fait 33 morts près d'une base militaire dans l'est du pays.

Les rebelles talibans n'ont revendiqué ni l'un, ni l'autre attentat, mais cette succession d'attaques survient moins d'une semaine après la première prise de contact officielle entre le gouvernement afghan et les insurgés islamistes.

Lundi soir, au moment de l'iftar, le repas marquant la rupture quotidienne du jeûne pendant le mois du ramadan, une bombe a explosé "dans l'enceinte d'une mosquée" de Pul-e-Khumri, capitale de la province instable de Baghlan, a indiqué à l'AFP Abdul Jabar Purdeli, le chef de la police provinciale. Selon lui, 28 personnes ont été blessées.
De son côté, Sediq Sediqqi, porte-parole du ministère afghan de l'Intérieur, a évoqué un bilan de 25 blessés.
Les victimes étaient venues pour le repas de l'iftar, offert par les autorités locales.

Un peu plus tôt lundi, deux attentats survenus dans le centre de Kaboul n'ont fait aucune victime, selon la police de la capitale afghane.
Mais la veille, un attentat suicide à la voiture piégée à Khost, dans l'est du pays, a tué 33 personnes à proximité de Camp Chapman, une base où sont stationnés des soldats de la mission de l'Otan en Afghanistan.
Les rebelles talibans visent généralement les forces de sécurité afghanes et étrangères et sont peu enclins à s'attribuer la paternité d'attaques tuant des civils.

Depuis la fin de sa mission de combat en décembre dernier, l'Otan compte un peu plus de 12.500 soldats en Afghanistan chargés de former et conseiller leurs homologues afghans. Ces derniers sont désormais seuls face aux talibans et à des groupes armés émergents se réclamant de l'organisation Etat islamique (EI).

Pour la première fois en 14 ans d'insurrection, une délégation des talibans afghans a officiellement rencontré, la semaine dernière au Pakistan, des responsables du gouvernement de Kaboul.
Cette prise de contact vise à ouvrir la voie à des pourparlers de paix afin de stabiliser l'Afghanistan, endeuillé par une hausse continue des attaques.

Mais certains commandants talibans demeurent sceptiques quant à l'issue et au rôle du Pakistan dans ces discussions préliminaires, tandis les combattants de l'EI tentent de doubler les talibans pour reprendre le contrôle local du jihad.