Cinq personnes suspectées de "terrorisme" arrêtées au Kosovo

Cinq personnes, soupçonnées d'avoir planifié une "attaque terroriste" contre le système d'approvisionnement en eau potable de la capitale kosovare Pristina, ont été arrêtées, a-t-on appris dimanche de source officielle.

Les suspects sont actuellement interrogés par un juge d'instruction à Pristina, a indiqué à la presse Hamdi Ibrahimi, président du tribunal en charge du dossier.
Les cinq hommes sont suspectés d'avoir planifié de contaminer l'eau dans le système d'approvisionnement de Pristina. Les suspects ont été interceptés alors qu'ils circulaient à bord de deux voitures à proximité d'un lac d'accumulation qui dessert Pristina en eau potable.
La police a découvert à bord des véhicules, des armes, des munitions et des documents de propagande concernant le groupe État islamique (EI).

Dans la journée, les autorités de la capitale kosovare ont interrompu temporairement l'approvisionnement en eau, craignant que les suspects ait déjà exécuté le plan dont ils sont accusés. Après vérification de la qualité de l'eau qui a démontré qu'elle n'était pas contaminée, l'approvisionnement a repris. Les avocats des suspects ont rejeté les accusations qui pèsent sur leurs clients.

Les autorités n'ont pas fourni davantage de détails sur les cinq hommes, mais les médias évoquent la possibilité qu'ils appartiennent à une "cellule terroriste" reliée à l'EI. Selon des estimations du ministère de l'Intérieur kosovar, quelque 300 ressortissants du Kosovo ont été ou sont toujours engagés dans les rangs des jihadistes en Syrie et en Irak. Une quinzaine y ont été tués.
La justice du Kosovo a inculpé en mai pour "terrorisme" plus d'une trentaine de personnes, soupçonnées d'avoir rejoint les rangs du groupe État islamique en Syrie ou d'avoir prévu d'y aller, ainsi que des recruteurs présumés.
Le Kosovo s'est doté en mars d'une loi prévoyant des peines allant jusqu'à 15 ans de prison pour ses ressortissants qui partent combattre à l'étranger.