Rechercher
Rechercher

Liban - Bnachii

Frangié pas d’accord avec les méthodes aounistes ni avec le fédéralisme

Le chef des Marada lors de sa conférence de presse. Photo Ani

Le chef des Marada, Sleimane Frangié, qui avait exprimé dès le départ ses craintes d'un recours à la rue, a fait part hier de son désaccord à l'égard des moyens utilisés par le Courant patriotique libre pour faire parvenir son message, tout en refusant de se désolidariser de lui.
« Ce qui s'est passé au cours des derniers jours a abouti à une divergence des points de vue (entre le CPL et les Marada) pour ce qui est de la solution à adopter, sans pour autant en arriver au conflit », a déclaré M. Frangié lors d'une conférence de presse à Bnachii, soulignant qu'il restait sur la même longueur d'onde que le CPL quant au « fond ».
« Notre alliance avec le CPL est fondée sur des convictions qui émanent d'un même projet politique, d'une même vision », a-t-il dit, affichant toutefois son mécontentement de n'avoir été informé des plans du CPL, au sujet du mouvement de protestation, que quelques heures auparavant seulement. « Il faut que les décisions soient coordonnées et convenues à l'avance, et non pas que nous soyons alertés quelques heures avant », a souligné M. Frangié, affirmant « respecter la position (du chef du CPL, le général Michel Aoun), mais diverger avec lui sur les moyens ».
Selon lui, pas un seul chrétien aujourd'hui n'est contre les droits des chrétiens, « mais chacun en a une lecture différente » des choses, critiquant la nouvelle approche « fédéraliste » du CPL. « Il est vrai qu'il existe une injustice à l'égard des chrétiens, mais nous espérons que les propos (du CPL) relatifs au fédéralisme ne sont qu'un lapsus. » « Nous avons payé de nos vies pour contrer le projet fédéral », a-t-il clamé, rappelant ainsi les positions de sa formation durant la guerre libanaise.
« Le système fédéral est irrecevable et ne fera qu'empirer la situation », a ajouté M. Frangié qui se demande de quel fédéralisme il s'agit et s'interroge sur le sort des chrétiens qui vivent dans des régions à majorité musulmane. « Nous sommes et resterons en faveur de l'unité du Liban (...). En tant que chrétiens, nous nous ne pouvons pas dire à nos partenaires que nous refusons de vivre avec eux. »
Le député de Zghorta s'est dit « d'accord avec le général Aoun sur la question des nominations sécuritaires et sur le fait que le général Chamel Roukoz (commandant de l'unité d'élite de l'armée) devrait accéder à la tête de l'institution militaire ». Toutefois, a précisé M. Frangié, « le courant du Futur avait des informations selon lesquelles le Hezbollah n'approuverait pas la nomination du général Roukoz au commandement de l'armée. Mais lorsqu'il a constaté que le Hezbollah a accepté sa candidature, il a été embarrassé et a fini par rejeter sa nomination ».
Prié de dire s'il considérait que les élections législatives doivent primer sur la présidentielle ou inversement, il a affirmé qu'il est en faveur de tout ce qui est « faisable ». « Si nous convenons de tenir les législatives et si cela est faisable, il n'est pas nécessaire d'attendre l'élection du chef de l'État. »
Par ailleurs, le chef du Parti démocrate libanais, Talal Arslane, a salué les « positions nationales » exprimées par M. Frangié.

Le chef des Marada, Sleimane Frangié, qui avait exprimé dès le départ ses craintes d'un recours à la rue, a fait part hier de son désaccord à l'égard des moyens utilisés par le Courant patriotique libre pour faire parvenir son message, tout en refusant de se désolidariser de lui.« Ce qui s'est passé au cours des derniers jours a abouti à une divergence des points de vue...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut