Le patriarche maronite Béchara Raï a affirmé hier que « la vacance présidentielle qui semble être un problème interne est en réalité un problème extérieur ». Et ce « en raison du lien existant entre la scène locale et le conflit régional, notamment en Syrie, mais aussi entre les États sunnites et chiites, à leur tête l'Arabie saoudite et l'Iran ».
Mgr Raï se prononçait lors d'une rencontre à Dimane, la résidence patriarcale d'été, avec des représentants de la Ligue maronite en Australie, présidée par l'évêque Antoine Charbel Torbey. « L'erreur des Libanais est d'avoir pris position dans ce conflit à tel point qu'ils sont incapables de faire marche arrière, a-t-il dénoncé. Nous savons pourtant qu'ils sont capables de le faire et d'adopter des positions patriotiques si elles priment l'intérêt national. »
Le patriarche a toutefois regretté que les intérêts personnels soient privilégiés. « Les États ne peuvent être érigés en fonction des intérêts personnels, mais sont bâtis sur le bien public qui représente un bien pour tous », a-t-il martelé. Le patriarche a enfin noté qu'il poursuit les contacts pour le dossier de la présidentielle avec les pays concernés, avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et avec le Vatican. Il a espéré « parvenir à un épilogue heureux et proche ».
Liban
Raï : La vacance présidentielle, un problème extérieur
OLJ / le 09 juillet 2015 à 01h22
"La vacance présidentielle Maronite, un problème extérieur." ! Mais non, c'est son propre problème à lui seul !
19 h 09, le 09 juillet 2015