Nucléaire : l'Iran et l'AIEA ont fait "un grand pas" dans leurs discussions

L'Iran et l'AIEA ont fait "un grand pas" dans l'enquête sur une possible dimension militaire du programme nucléaire de Téhéran, a affirmé mardi un responsable iranien au lendemain de la visite à Téhéran d'une délégation de l'agence onusienne.
Cette visite de 24 heures intervenait quelques jours après celle du chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Yukiya Amano, pour tenter d'avancer sur un accord de coopération conclu en novembre 2013 pour vérifier les activités nucléaires suspectes de l'Iran dans le passé.

"L'Iran et l'AIEA ont fait un grand pas pour résoudre les questions en suspens afin de parvenir à une entente fondamentale sur les sujets et le calendrier d'une coopération", a affirmé le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, cité par l'agence officielle Irna.
M. Kamalvandi, qui n'a pas apporté de précisions sur le contenu des discussions de lundi, les a qualifiées de "constructives et tournées vers l'avenir". Cette seconde visite de l'agence "montre la détermination sérieuse des deux parties pour renforcer leur coopération", a-t-il assuré.

A Vienne, les négociateurs des grandes puissances et de l'Iran se trouvent dos au mur mardi, au dernier jour théorique des pourparlers pour trouver un accord historique sur le nucléaire iranien, l'hypothèse d'une nouvelle prolongation étant de plus en plus probable.
L'AIEA soupçonne Téhéran d'avoir mené des recherches au moins jusqu'en 2003 pour se doter de la bombe atomique, et cherche à avoir accès aux scientifiques impliqués, ainsi qu'aux documents et sites qui pourraient avoir abrité ces recherches. Mais l'Iran, qui dément les accusations, a rejeté tout idée de laisser les inspecteurs accéder à ses sites militaires ou à ses scientifiques.