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Liban

Fatfat : Le monde nous regarde, nous musulmans, comme si nous étions une horde de barbares...

Le député Ahmad Fatfat prononçant son allocution. Photo Ani

Député du courant du Futur, Ahmad Fatfat a condamné avec la plus grande fermeté les attentats terroristes survenus dans le monde la semaine dernière.
« Ce qui s'est produit au Koweït, en Tunisie et en France est un message très douloureux pour tous les Arabes et les musulmans. Il mutile l'image de ces derniers dans le monde entier, d'autant que la bataille pour la modernité n'a pas commencé aujourd'hui, mais il y a près de deux siècles, avec la Nahda (...). Il est inadmissible de revenir actuellement à l'ère de la décadence », a-t-il indiqué.
« Certaines images barbares dont nous sommes témoins dans les mosquées, avec le massacre de fidèles et l'agression contre des touristes (...) n'ont rien à voir avec l'islam. Il s'agit d'une mutilation de l'image de l'islam et des musulmans. Notre lutte vise à défendre cette image de l'islam tolérant et civilisé qui s'est répandu de l'Espagne à l'Inde, qui a construit les premières écoles de médecine en France, dont la culture a rayonné dans l'ensemble du monde. Or, voilà que nous sommes aujourd'hui source de mépris de la part du monde entier, qui nous regarde comme si nous étions une horde de barbares qui ne souhaite que tuer et qui ne peut s'affirmer qu'en coupant des têtes. Je ne pense pas que quiconque d'entre nous en soit fier », a poursuivi M. Fatfat.
Et d'ajouter : « Nous sommes face à une bataille très délicate (...) et devons poursuivre sur la voie de la modération, qui est la ligne principale et essentielle pour cette région et pour les Arabes, toutes communautés confondues (...). Plusieurs incidents qui se produisent en Syrie (...) nous font nous poser des questions : qui a créé cet extrémisme aveugle ? Qui le finance et le soutient ? (...). »
« La cause du peuple syrien est juste. Elle est volonté de justice, de liberté, de démocratie, de construction d'une civilisation. Et voilà qu'elle est mutilée et présentée comme terroriste. Le boucher de Damas peut désormais prétendre qu'il protège les libertés face à l'extrémisme, alors que c'est lui qui a créé l'extrémisme », a relevé Ahmad Fatfat, évoquant la connivence entre le radicalisme et le régime syrien lors des événements de Denniyé en 2000 et de Nahr el-Bared.
« Notre bataille doit être claire. Il s'agit de la bataille de la modération, qui signifie le droit, la citoyenneté, l'équilibre et la justice entre les citoyens, la liberté et la dignité », a-t-il noté.

Nouveau « niet » à Aoun
Sur le plan local, M. Fatfat a opposé une nouvelle fin de non-recevoir de la part du courant du Futur à la candidature du chef du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun.
Dénonçant les atteintes aux prérogatives constitutionnelles du Premier ministre en général, M. Fatfat a estimé dans le cadre d'un « souhour » à Sir Denniyé que « quelqu'un semble avoir perdu la tête pour un siège, brigué par lui ou son gendre, jusqu'au point de menacer le pays ». Démentant tout accord conclu entre le Futur et le CPL sur les nominations militaires, le député de Denniyé a appelé à l'élection d'un président de la République avant toute nomination. « Il étale sa musculature, mais ce n'est pas la sienne, c'est celle du Hezbollah », a-t-il souligné, en allusion au général Aoun.
« Manipuler le pays sous le slogan que tout se résoudra lorsque untel sera président ou commandant en chef de l'armée est une illusion que certains entretiennent avec leur populisme », a-t-il dit, rejetant le principe des sondages proposé par le général Aoun dans la course à la présidentielle. « L'élection présidentielle restera à la Chambre, et c'est la majorité parlementaire qui tranchera, quels que soient les pressions et le chantage. Nous décidons en fonction de nos convictions politiques, et en vertu de qui nous jugeons apte à assumer cette responsabilité en ces temps difficiles. Franchement, il n'est pas opportun que celui qui représente l'axe Damas-Téhéran soit élu à la présidence . (...) Nous avons besoin d'un président qui ait la capacité de s'ouvrir aux autres et de dialoguer, pas sur des bases de défi et de provocation. Nous voulons un président qui rassemble et qui ne divise pas », a ajouté Ahmad Fatfat.

Député du courant du Futur, Ahmad Fatfat a condamné avec la plus grande fermeté les attentats terroristes survenus dans le monde la semaine dernière.« Ce qui s'est produit au Koweït, en Tunisie et en France est un message très douloureux pour tous les Arabes et les musulmans. Il mutile l'image de ces derniers dans le monde entier, d'autant que la bataille pour la modernité n'a pas...

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