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La Turquie dément que les jihadistes de l'EI aient attaqué Kobané via son territoire

La Turquie a catégoriquement démenti que les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui ont repris pied jeudi dans la ville kurde syrienne de Kobané soient passés par son territoire, ainsi que l'ont affirmé les forces kurdes

"Les éléments en notre possession prouvent que les membres de cette organisation se sont infiltrés à Kobané depuis (la ville de) Jarablus en Syrie", a assuré le bureau du gouverneur de la province de Sanliurfa (sud) dans une déclaration. "Nous avons la preuve concrète qu'il n'y a pas eu d'entrée (à Kobané) depuis le côté turc", a confirmé un responsable turc s'exprimant sous couvert de l'anonymat à l'AFP, assurant que ces "preuves" seraient rapidement publiées. L'agence de presse gouvernementale Anatolie a publié jeudi matin une vidéo qui montre une forte détonation dans la ville de Kobané, sans autre détail.

Selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, des combattants de l'EI se sont infiltrés mercredi soir dans Kobané et y ont fait exploser une voiture piégée à un point de contrôle tenu par les Kurdes. Cet attentat suicide a fait au moins 5 morts, selon M. Rahmane. Un militant kurde syrien, Arin Shekhmos, a affirmé jeudi à l'AFP que les forces de l'EI qui ont attaqué Kobané étaient passées par le poste-frontière turc de Mursitpinar, à quelques kilomètres à peine du centre de la ville syrienne.

Les pays occidentaux reprochent régulièrement au gouvernement islamo-conservateur turc de ne pas déployer suffisamment d'efforts pour contrôler sa frontière avec la Syrie et y bloquer le flux des militants jihadistes qui rejoignent les rangs jihadistes. Les autorités turques démentent toute complaisance en mettant en exergue les arrestations sur son territoire de recrues étrangères à destination de la Syrie et accusent en retour leurs alliés de ne pas partager leurs informations sur ces candidats au "jihad".

Appuyées par les frappes aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis, les milices kurdes ont repoussé en janvier le groupe Etat islamique hors de Kobané, après plus de quatre mois d'intenses combats qui ont provoqué l'exode de 200.000 réfugiés, pour la plupart kurdes, vers la Turquie voisine. Aucun signe d'un éventuel nouvel afflux de réfugiés syrien n'était signalé jeudi à la frontière turque, a-t-on assuré de source officielle turque.

La Turquie a catégoriquement démenti que les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui ont repris pied jeudi dans la ville kurde syrienne de Kobané soient passés par son territoire, ainsi que l'ont affirmé les forces kurdes
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