Hamadé appelle Berry à créer une commission d’enquête parlementaire

Le député Marwan Hamadé a appelé hier dans un communiqué à la formation d'une « commission d'enquête parlementaire qui mettrait la main sur l'incident répugnant de la prison de Roumieh ». Il a mis l'accent sur la portée globale du travail de la commission tel qu'il l'envisage. « Celle-ci aura pour fonction d'enquêter sur la situation dans toutes les prisons libanaises, officielles et non officielles, celles relevant de partis, ou encore les prisons aménagées aux sièges du ministère de la Défense et de la Sûreté générale », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Toutes ces prisons ont fait du Liban l'antinomie de tout ce pour quoi nous avons lutté pendant des décennies. Nos martyrs sont tombés pour la liberté et la souveraineté, et certainement pas pour que nos institutions sécuritaires deviennent des instruments de meurtre et de torture, échappant à tout contrôle. »
S'adressant ensuite au député Michel Moussa, « mon collègue qui préside la commission des Droits de l'homme, et à travers lui, au président de la Chambre, Nabih Berry », il l'a prié de former cette commission, mais aussi « d'ouvrir le débat, à l'échelle des ministres et des députés, sur les agissements du tribunal militaire (sa raison d'être, ses compétences en matière civile...) et sur les attaques menées par des services de sécurité, sans discernement, contre des catégories de Libanais et de non-Libanais, résidents ou déplacés de force ».
Selon Marwan Hamadé, « les réponses à ces sujets brûlants dépassent, par leur importance et leur nécessité, la responsabilité d'un ministre ou même du gouvernement. Ces réponses doivent toucher en effet à la perception de la société libanaise et de ses fondements : l'épisode de Roumieh n'est que le sommet de l'iceberg, et risque de conduire à un état de terrorisme général, exercé au nom de la lutte contre le terrorisme, pour laquelle chaque composante du pays est engagée ».