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Menacé après s'être moqué de l'EI, un célèbre comédien saoudien refuse de renoncer

"Allah nous protègera. C'est le travail de l'artiste de dire la vérité, même si c'est à ses dépens. C'est un prix que nous devons payer", affirme Nasser al-Qassabi.

Le comédien saoudien Nasser al-Qassabi menacé de mort après s'être moqué de l'EI. AFP PHOTO/STR

Un célèbre comédien saoudien qui s'était moqué du groupe jihadiste Etat islamique (EI) et des islamistes dans le royaume ultra-conservateur, a affirmé lundi qu'il ne renoncerait pas "exprimer ses opinions" malgré les menaces de mort reçues sur internet.

"Allah nous protègera. C'est le travail de l'artiste de dire la vérité, même si c'est à ses dépens. C'est un prix que nous devons payer", a affirmé Nasser al-Qassabi, dans des remarques postées sur le site de la chaîne MBC, qui l'emploie. Le comédien, qui joue dans une série satirique sur MBC, chaîne à capitaux saoudiens, a affirmé avoir "le droit d'exprimer ses opinions".
M. Qassabi a reçu une vague de soutien sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, où les hashtags affirmant en arabe "nous sommes tous Nasser al-Qassabi" ont fleuri.

Dans la série diffusée durant le mois de jeûne du ramadan, sacré pour les musulmans, M. Qassabi incarne un père de famille saoudien, qui cherche à rejoindre les insurgés en Syrie afin de ramener à la maison son fils jihadiste. Dans une des scènes, M. Qassabi s'évanouit quand on lui demande d'égorger l'un des nombreux "infidèles" capturés par les jihadistes. Il se moque aussi des femmes qui ont rejoint la Syrie pour procurer des relations sexuelles aux combattants de l'EI. Le moment le plus théâtral de l'épisode a lieu lorsque l'acteur fait face à ses bourreaux, qui ont découvert la raison de sa présence: là son fils exige d'être l'un de ceux qui le décapitent. Dans un autre épisode, M. Qassabi se moque des ultra-conservateurs dans le royaume saoudien.

M. Qassabi a aussi régulièrement tourné en dérision dans le passé la police religieuse saoudienne, dans la populaire série satirique Tash Ma Tash.

 

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