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Sport - Football - Chroniques de l’entre-deux-saisons

« Dédé le Cow-boy » au Mexique : et pourquoi pas ?

Libre après cinq saisons passées à l'Olympique de Marseille, André-Pierre Gignac a défrayé la chronique en s'engageant pour le club mexicain des Tigres de Monterrey. Choix inspiré ou fausse bonne idée ?

André-Pierre Gignac, alias « Dédé le Cow-boy », se prenant en selfie avec deux fans des Tigres de Monterrey. Julio Cesar Aguilar/AFP

Un temps annoncé au Dynamo Moscou avant d'être pressenti du côté de l'Olympique lyonnais ou encore du Galatasaray, André-Pierre Gignac, libre de tout contrat, s'est finalement engagé avec le club mexicain des Tigres de Monterrey. Une décision surprenante pour un attaquant qui est, à 29 ans, encore loin de l'âge de la retraite et qui sort d'une saison plutôt réussie au niveau individuel avec l'Olympique de Marseille (23 buts inscrits en Ligue 1 cette saison). Mais au-delà de l'aspect financier – son contrat lui garantirait un salaire annuel compris entre 4 et 5 millions d'euros hors primes selon le journal L'Équipe – « Dédé le Cow-boy » a-t-il vraiment fait le bon choix de carrière en s'exilant chez le 12e de Primera División pour la saison 2014-2015 ?

Nouveau monde
Institué en 1902, le championnat mexicain de football s'est positionné à la 15e place au classement 2014 des meilleurs championnats nationaux du monde réalisé par l'International Federation of Football History & Statistics (IFFHS), derrière la France (6e) ou la Turquie (10e), mais devant la Russie (17e). Ce classement est effectué à partir des résultats des meilleures équipes de chaque championnat dans les compétitions internationales. Depuis les années 2000, la Primera División a intégré le top 10 des meilleurs championnats du monde à plusieurs reprises, sans jamais toutefois réussir à dépasser la 8e place.
Depuis 2004, dix-huit équipes se disputent chaque année le titre de champion dans une compétition divisée en deux tournois semestriels (Apertura et Clotura, ouverture et clôture) combinant classement par points et éliminatoires (play-offs). Le championnat débute fin juillet pour se terminer début juin. Comme les États-Unis, le Mexique est régulièrement invité à jouer au sein de la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) et à la Confédération sud-américaine de football (la CSF, plus connue sous l'acronyme Conmebol). Outre la Ligue des champions de la Concacaf, André-Pierre Gignac aura donc l'occasion de participer à la fameuse Copa Libertadores qui oppose chaque année les meilleurs clubs d'Amérique du Sud.

Quid des Tigres ?
Le club des Tigres de la Universidad Autónoma de Nuevo León (Tigres UANL) est situé à Monterrey, la troisième plus grande ville du pays derrière Mexico et Guadalajara. Fondé en 1960, les Tigres ont remporté 2 championnats, le dernier remontant à 1982. En 2011, le club s'est imposé lors du tournoi d'ouverture sans réussir à enchaîner sur un troisième titre de champion. Un bilan qui place les Tigres loin derrière le Club America de Mexico (12 titres) et le Deportivo Guadalajara, aussi appelé Chivas Rayada (11 titres). Outre une Superliga en 2009 (Concacaf), les Tigres ne se sont que rarement distingués lors des compétitions internationales.
Côté prestige, le Mexicain Jorge Campos ou le Bulgare Emil Kostadinov font partie des quelques joueurs célèbres qui ont endossé le maillot des Tigres avant André-Pierre Gignac, qui a été chaleureusement accueilli par un contingent de supporters lors de son arrivée à Monterrey. Le natif de Martigues, 102 buts en Ligue 1 en huit ans, évoluera déformais au sein d'un effectif en grande majorité composé de jeunes joueurs et devra tirer son épingle du jeu à un an d'un Euro 2016 pour lequel sa place est loin d'être assurée. Début de réponse le 26 juillet prochain contre le Deportivo Toluca.

Un temps annoncé au Dynamo Moscou avant d'être pressenti du côté de l'Olympique lyonnais ou encore du Galatasaray, André-Pierre Gignac, libre de tout contrat, s'est finalement engagé avec le club mexicain des Tigres de Monterrey. Une décision surprenante pour un attaquant qui est, à 29 ans, encore loin de l'âge de la retraite et qui sort d'une saison plutôt réussie au niveau individuel...
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