Charbel Bouez en quelques clic-clac...
Charbel Bouez à Milan pour l'exposition universelle.
« Depuis mon adolescence, j'aime la photo. C'est ma passion. » Après des études de communication à Londres, Charbel Bouez fait des sous- spécialisations en photo et s'inscrit à des ateliers à Milan, Paris et Rome. Depuis, il parcourt le monde, captant l'étincelle. Mais c'est surtout vers son pays qu'il revient, animé d'un besoin de témoigner de ses beautés multiples, « devenues rares, peut-être, car enfouies. Il suffit de les découvrir, insiste-t-il. Dans le milieu de la photo, le monde est cruel. À un certain moment, plus personne ne vous apprend rien. Comme en cuisine, lorsque les chefs refusent de donner la recette exacte. S'il faut s'initier à une nouvelle technique, il faut la découvrir soi-même. À quelqu'un qui me demande si je lui conseille d'être photographe, je lui répondrai par l'affirmative à condition d'être passionné et d'avoir le souffle long. Si on n'est pas capable de se relever quand on trébuche, il vaut mieux ne pas le faire.»
...et en photos
Les pêcheurs de Enfeh, un décor plus que réaliste.
Qu'a inventé Charbel Bouez de si nouveau en photographiant les paysages du Liban? Les images sont si claires qu'on les croirait manipulées. Anouilh n'avait-il pas dit dans son Antigone: «Ce paysage est beau comme une carte postale? » Un tableau plus que réaliste par son décor, sa lumière, ses personnages. «Je recrée un décor illustrant l'identité de telle ou telle région. Enfeh et ses pêcheurs, Jounieh avec ses parapentistes ou Jiyeh avec ses surfeurs. En nourriture, habits et cultures, je suis en train de restructurer une géographie perdue et montrer une autre face du Liban.» Pas de manipulations, mais des photos avec flashes, prises soit très tôt le matin, soit au coucher du soleil. « La photo naît de la conjugaison du travail de toute une équipe dans les coulisses. Il suffit que je plante le décor et que j'attende le moment voulu.» A-t-il essayé d'être reporter de guerre? «Jamais, car j'aime montrer les belles choses et faire rêver à travers les photos. J'essaye de figer un beau moment et de le
mystifier.»
Ainsi, pour reprendre Guy de Maupassant dans la préface de Pierre et Jean : «Le réaliste, s'il est artiste, cherchera non pas à nous donner une photographie banale de la vie, mais à nous donner la vision la plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même (...) J'en conclus que les réalistes de talent devraient s'appeler plutôt des illusionnistes.»
Pour mémoire
L'« Audace » de Charbel Bouez
Charbel Bouez en quelques clic-clac...
Charbel Bouez à Milan pour l'exposition universelle.
« Depuis mon adolescence, j'aime la photo. C'est ma passion. » Après des études de communication à Londres, Charbel Bouez fait des sous- spécialisations en photo et s'inscrit à des ateliers à Milan, Paris et Rome. Depuis, il parcourt le monde, captant l'étincelle. Mais c'est...
commentaires (1)
Charbel, je suis fier de toi !
Un Libanais
14 h 44, le 10 juin 2015