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Sport - Auto

Exploit historique de Roger Féghali au rallye d’Antibes

Historique ! Le qualificatif n'est pas trop fort. On connaissait ses performances sur le double plan local et régional. Mais de là à pronostiquer une victoire dans un rallye international, il y a un pas qu'on n'osait pas franchir. Pourtant Roger Féghali (puisque c'est de lui qu'il s'agit) l'a fait et de quelle manière ! En effet, notre champion national, au volant d'une Ford Focus WRC, a signé un exploit inégalé pour le sport automobile libanais, hier, en remportant de main de maître la 50e édition du rallye d'Antibes. Le champion libanais, secondé par Joseph Matar, s'est imposé avec plus de 2 minutes d'avance sur le Français Jean-Marie Cuoq qui garde la tête du championnat, Féghali ne pouvant accéder aux points mis en jeu du fait de sa nationalité libanaise.

Roger Féghali, au volant d’une Ford Focus WRC, a remporté avec brio, hier, le 50e rallye d’Antibes. Photo FFSA

Enfin ! Une véritable bonne nouvelle qui nous sort de la sinistrose ambiante dans laquelle les Libanais sont plongés en permanence.

Déjà en 2014, Roger Féghali s'était fait remarquer au rallye d'Antibes. Au volant d'une Peugeot 207 S2000, le Libanais pointait en troisième position, avant de taper et d'arracher une roue dans le Col du Turini. Son baptême antibois prenait brutalement fin lors de la 8e étape. Cette année, il découvrait une Ford Focus WRC et n'a pas tardé à en trouver le bon mode d'emploi. Le Libanais, en état de grâce, n'a laissé aucune chance aux habitués du championnat. Le pilote de la Ford Focus WRC a en effet pris d'entrée la tête pour ne plus la quitter. À l'issue d'une première boucle de trois spéciales, avec des routes musclées au programme du côté du Col de Bleine, des Clues d'Aiglun ou d'Ascros-Toudon, Féghali évoluait à environ dix secondes en 52 km par rapport aux chronos 2014 de Maurin... Une sacrée référence ! David Salanon, après de beaux débuts dans le sillage immédiat du leader, cassait un triangle de suspension dans l'ES3 et devait renoncer. Quant à Jean-Marie Cuoq (C4) et Pierre Roché (Fiesta), ils comptabilisaient déjà autour de la minute de retard, accompagnés par un excellent Éric Rousset (C4).

Lors du deuxième tour, Féghali semblait bien parti pour faire cavalier seul. Et ce n'est pas un orage de grêle dans le Col de Bleine – déclenché juste pendant les passages des premiers concurrents – qui allait bouleverser la donne pour lui. En revanche, pour les autres... Frédéric Hauswald (DS3 R3) s'offrait un temps scratch, Sylvain Michel revenait à 12'' 9 de Féghali qui perdait 1' 20'', mais Cuoq lâchait plus de trois minutes et Roché 2' 30''. Trojani, lui, renonçait sur sortie de route. Seules les Porsche, qui partaient derrière, mieux chaussées, restaient au contact des « petites autos ».

Mais ensuite, après une ES6 « normale », sauf pour Michel qui crevait et perdait plus d'une minute, Roger Féghali rentrait en tête au terme de la première étape avec 1' 05'' 3 d'avance sur Patrick Rouillard et 1' 09'' 5 sur Gilles Nantet, tous deux sur Porsche 997 GT+.

Fort d'une large avance prise samedi, le Libanais n'a eu qu'à dérouler hier, évitant la faute qui l'avait contraint à l'abandon en 2014. « J'étais inquiet hier soir car nous avions un problème mécanique, racontait le vainqueur, mais l'équipe a fait un superboulot à l'assistance. La matinée a été belle, je ne prends pas de risque. »

Derrière lui, un homme a été en chasse tout au long de la seconde étape. Parti quatorzième à 2' 51'' 5, sur des routes qu'il connaît un peu mieux, pour avoir parcouru une partie de l'arrière-pays niçois en 2008 au Monte-Carlo, Jean-Marie Cuoq a cravaché dur hier. Pour revenir finalement en deuxième position à 2' 09'' 8 du vainqueur.

Cuoq fait, du coup, la bonne opération en vue du titre de champion de France.
À l'issue de l'épreuve, Roger Féghali ne cherchait pas à dissimuler sa joie. « C'était un week-end fantastique ! Merci aux organisateurs, au public, aux journalistes et à toute mon équipe. C'est vraiment un plaisir de venir ici car l'ambiance est super. Je reviendrai rouler en France! Aujourd'hui, Jean-Marie Cuoq a poussé très fort. Je suis très heureux de remporter cette victoire, car, l'année dernière, j'avais fait une petite bêtise. »

À noter que le rallye d'Antibes (appelé aussi Rallye Antibes-Azur) est un rallye automobile se disputant autour de la ville d'Antibes. Il a été intégré au championnat de France des rallyes en 1973 sous le nom de Rallye des roses, associé alors au Critérium alpin.

Épreuve internationale, il a compté pour le championnat d'Europe des rallyes de 1992 à 2011. Bernard Béguin et Pierre-César Baroni (champion d'Europe en 1993) l'ont remporté 5 fois chacun. Le rallye comptait aussi pour le championnat de France jusqu'en 2001 avant d'y revenir à partir de 2013. Désormais, un Libanais figure à son palmarès.

Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour 2016...


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Enfin ! Une véritable bonne nouvelle qui nous sort de la sinistrose ambiante dans laquelle les Libanais sont plongés en permanence.Déjà en 2014, Roger Féghali s'était fait remarquer au rallye d'Antibes. Au volant d'une Peugeot 207 S2000, le Libanais pointait en troisième position, avant de taper et d'arracher une roue dans le Col du Turini. Son baptême antibois prenait brutalement fin...

commentaires (2)

HONNEUR AUX LIBANAIS !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 18, le 01 juin 2015

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • HONNEUR AUX LIBANAIS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 18, le 01 juin 2015

  • Encore une fois bravo pour Roger Féghali , notre champion national.

    Sabbagha Antoine

    19 h 13, le 01 juin 2015

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