Le cheikh d'Al-Azhar, l'une des plus prestigieuses institutions de l'islam sunnite basée en Egypte, a fait part jeudi à la présidente du parti d'extrême droite français Front National, Marine Le Pen, de ses "sérieuses réserves" concernant ses "positions hostiles à l'islam", en la recevant au Caire.
Ahmed al-Tayeb a exprimé à Mme Le Pen "ses fortes réserves concernant ses opinions hostiles à l'islam et aux musulmans, telles qu'elles sont rapportées par les médias internationaux", selon un communiqué de l'institution envoyé à la presse. M. Al-Tayeb a estimé que "ses opinions devaient être revues et corrigées".
De son côté, Mme Le Pen, selon le communiqué d'Al-Azhar, a "reconnu qu'il ne fallait pas faire l'amalgame entre l'islam et les actes de violences commis par ceux qui s'en réclament". Tout comme elle a reconnu "le droit des musulmans français à pratiquer leur foi et à l'exprimer en toute liberté", toujours selon le texte d'Al-Azhar.
L'institution millénaire est l'un des plus importants centres théologiques du sunnisme, la principale branche de l'islam, affichant depuis des années une volonté de promouvoir un islam modéré et le dialogue avec les chrétiens. La mosquée-université a été fondée en 970 par la dynastie chiite des Fatimides, qui régna sur l'Egypte de 969 à 1171. Avec la chute de cette dynastie et l'avènement d'un pouvoir sunnite, l'institution est devenue sunnite à son tour.
Ahmed al-Tayeb a exprimé à Mme Le Pen "ses fortes réserves concernant ses opinions...
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