Tony Blair a démissionné de son poste d'émissaire du quartette pour le Proche-Orient, a déclaré hier à l'AFP une porte-parole de l'ex-Premier ministre britannique, une décision qui sera effective à partir du mois de juin.
Pour rappel, le quartette pour le Proche-Orient, composé des États-Unis, de la Russie, de l'Union européenne et de l'Onu, a été fondé en 2002 afin de jouer le rôle de médiateur dans le processus de paix israélo-palestinien. Tony Blair a été nommé à ce poste d'envoyé spécial en juin 2007 – après avoir démissionné de ses fonctions à la tête du gouvernement britannique – avec pour mission d'organiser l'aide internationale aux Palestiniens et de piloter des initiatives visant à soutenir l'économie et les institutions palestiniennes en préparation de l'éventuelle création d'un État palestinien. Mais son action a été régulièrement critiquée en raison de l'absence de progrès dans le processus de paix, même si lui-même n'a aucun rôle formel dans ces négociations. Il lui était aussi reproché d'entretenir de mauvaises relations avec l'Autorité palestinienne qui dénonçait sa proximité supposée avec Israël.
Frappes israéliennes à Gaza
Par ailleurs, l'armée de l'air israélienne a annoncé avoir lancé quatre frappes sur la bande de Gaza hier, sans faire de victimes, quelques heures après un tir de roquette depuis l'enclave sur le sud d'Israël, sans faire ni blessé ni dégât. Les avions ont visé des camps d'entraînement du Jihad islamique à Rafah, Khan Younès et dans la ville de Gaza, selon des témoins palestiniens. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Moshe Yaalon, ont déclaré hier dans deux communiqués distincts qu'ils tenaient le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, pour « responsable des tirs de la bande de Gaza » vers Israël. M. Yaalon a cependant estimé que le Jihad islamique était responsable du tir de roquette, qui n'a pas été revendiqué. La Ligue arabe a de son côté dénoncé les frappes israéliennes et accusé le gouvernement de M. Netanyahu de chercher des « prétextes » pour entraver une reprise des négociations de paix.
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