Rechercher
Rechercher

Économie - Développement

Améliorer l’éducation, un « énorme » vivier de croissance, selon l’OCDE

Dans un rapport publié hier, l'OCDE met en avant les bénéfices, pour la croissance des pays, de la maîtrise des « compétences fondamentales ». Cela serait aussi un moyen de s'attaquer au problème du chômage des jeunes.

« Sans les bonnes compétences, les gens finissent dans les marges de la société, le progrès technologique ne se transforme pas en croissance économique », prévient l’OCDE. Tobias Schwarz/AFP

L'économie mondiale pourrait dégager d'ici à 2030 des bénéfices « énormes » en travaillant à des systèmes éducatifs plus performants, capables de doter tous les élèves de « compétences fondamentales », en lecture ou en mathématiques, selon un rapport de l'OCDE.
« L'économie et le bien-être des pays de l'OCDE vont dépendre de la capacité à donner à nos jeunes les bonnes aptitudes pour réussir sur le marché du travail du XXIe siècle », a affirmé Angel Gurria, secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en présentant ce rapport hier à Berlin.
Ce rapport de 110 pages, intitulé Compétences élémentaires universelles – Ce que les pays ont à gagner, compare les données de 76 pays.
Selon ses conclusions, il est crucial que les élèves maîtrisent « au moins » les compétences et les savoirs fondamentaux, par exemple en lecture et en calcul, définis dans les études « Pisa » sur les performances des élèves de 15 ans dans les pays de l'OCDE, que l'OCDE dévoile périodiquement.
En 2013, dans les 34 pays de l'OCDE, plus de 39 millions de jeunes âgés de 16 à 29 ans n'étaient ni employés ni scolarisés, notamment dans les pays du sud de l'Europe, comme l'Espagne ou la Grèce, particulièrement touchés par la crise de 2008, a insisté M. Gurria.
Environ 20 millions de ces jeunes déscolarisés ne cherchent pas de travail et ont « complètement disparu du radar », a-t-il dit. « S'attaquer à cette tragédie n'est pas seulement un impératif moral, c'est une nécessité », a-t-il estimé.
Selon une étude portant sur 22 pays de l'OCDE, 10 % des élèves ont un niveau d'alphabétisation bas et 14 % ont de mauvaises aptitudes en calcul.
Dans ce contexte de chômage des jeunes élevés, l'OCDE estime que « si chaque élève de 15 ans dans le monde atteignait au moins d'ici à 2030 » la maîtrise de ces savoirs et compétences de base, « les bénéfices pour la croissance, l'économie et le développement durable seraient énormes ».
Aux États-Unis, 24 % des jeunes de 15 ans échouent aux tests fondamentaux des études Pisa. Si les États-Unis faisaient en sorte que « tous les élèves » maîtrisent ces compétences basiques, l'économie américaine pourrait engranger « 27 milliards de dollars supplémentaires » durant la vie professionnelle de ces jeunes, affirme le rapport.
Les pays riches de l'OCDE verraient quant à eux leur PIB global augmenter de 3,5 % d'ici à 2030 s'ils faisaient les efforts nécessaires en matière d'éducation.
L'OCDE cite aussi l'exemple du Ghana. Si les élèves parvenaient à maîtriser les compétences de base, ce pays d'Afrique de l'Ouest serait en mesure de « tripler son PIB tous les quatre ans, pendant la vie professionnelle de ses élèves ».
« Sans les bonnes compétences, les gens finissent dans les marges de la société, le progrès technologique ne se transforme pas en croissance économique », prévient l'OCDE.
Parmi ses préconisations, l'organisation, qui appelle les gouvernements à « effacer les obstacles à l'emploi des jeunes », insiste aussi sur la nécessité d'une « éducation préprimaire de haute qualité ».
(Source : AFP)

L'économie mondiale pourrait dégager d'ici à 2030 des bénéfices « énormes » en travaillant à des systèmes éducatifs plus performants, capables de doter tous les élèves de « compétences fondamentales », en lecture ou en mathématiques, selon un rapport de l'OCDE.« L'économie et le bien-être des pays de l'OCDE vont dépendre de la capacité à donner à nos jeunes...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut