Le vide présidentiel menace l'entité nationale, prévient Salam

Le Premier ministre libanais Tammam Salam s'est exprimé mardi soir à la télévision, à l'occasion du premier anniversaire de la vacance à la présidence de la République.

"Le vide à la présidence menace l'entité nationale", a prévenu M. Salam. "Personne n'occupe la place du président de la République", assure le chef du gouvernement. "Le fait que les pouvoirs du chef de l'Etat soient confiés au Conseil des ministres dans ce cas précis constitue une situation exceptionnelle", a-t-il ajouté.

M. Salam a estimé qu'il n'y a pas "d'alternative au consensus pour sortir du vide présidentiel", soulignant que  "toute autre solution impliquant la victoire d'un camp sur l'autre génèrera une plus grande crise".

Ces propos constituent une réponse voilée aux quatre solutions proposées par le général Michel Aoun, pour mettre un terme à la vacance à la présidence de la République qui dure depuis le 25 mai 2014, notamment l'élection du chef de l'État au suffrage universel, les chrétiens étant appelés à voter au premier tour, ou l'organisation d'un référendum pour départager les candidats en lice.

"Certains ne se pressent pas pour sortir de l'impasse présidentielle malgré les dangers que cette situation implique pour le pays", a déclaré le chef du gouvernement, dénonçant la "dégradation de l'image du Liban" qui apparaît comme un "État impuissant".

S'exprimant sur le travail du Conseil des ministres, Tammam Salam a tenu à souligner que "le gouvernement a réussi a assurer sécurité et stabilité".