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Moyen Orient et Monde - Yémen

Déjà plus d’un demi-million de déplacés

Sanaa de nouveau bombardée ; le gouvernement en exil pose ses conditions.

Plus de 545 000 personnes ont été déplacées depuis mars par le conflit au Yémen, a indiqué hier le porte-parole du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) Adrian Edwards. AFP PHOTO / ABDEL RAHMAN ABDALLAH

Un demi-million de personnes – ou plus de 545 000 personnes – ont été déplacées depuis mars par le conflit au Yémen, a indiqué hier le porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) Adrian Edwards.
Il a fait en outre quelque 1850 morts et 7394 blessés depuis mars, selon un dernier bilan de l'Ocha, l'organisme de l'Onu gérant les situations d'urgence. Selon lui, la trêve, qui s'est terminée lundi, a permis au « HCR d'envoyer plus d'aide » par la route ou par avion, à partir des centres de redistribution à Sanaa et Aden, y compris dans des régions difficiles d'accès. Toutefois, selon Elisabeth Byrs, porte-parole du Programme alimentaire mondial (Pam) de l'Onu, la trêve n'a pas été « suffisamment longue » pour permettre la distribution de toute l'aide alimentaire prévue, mais seulement la moitié.
Sur le terrain, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a repris hier ses frappes aériennes sur la capitale Sanaa, aux mains des rebelles chiites houthis. Il s'agit des premières frappes sur Sanaa depuis la fin d'une trêve de cinq jours (13-17 mai) déclarée par la coalition, durant laquelle la population de la ville avait espéré une trêve durable et le retour à la table des négociations des protagonistes du conflit. En outre, de nouveaux raids ont visé à la mi-journée les mêmes dépôts d'armes ainsi que la résidence de l'ex-président Ali Abdallah Saleh à Sanhane, au sud de Sanaa, et celle de son fils aîné, Ahmad, à Fajj Attane, selon des témoins.
Dans la région de Saada, fief des houthis, dans le Nord, l'aviation de la coalition a lancé une quinzaine de raids visant des rassemblements des rebelles et des dépôts d'armes proches de la frontière avec l'Arabie saoudite, selon des habitants. Plusieurs raids ont pris pour cible des camps houthis dans la région de Hodeida et des positions de rebelles à Ibb, alors que des dépôts d'armes et des camps de la rébellion à Taëz ont été intensément bombardés dans l'après-midi, ont rapporté des témoins. À Aden, dans le Sud, dix quartiers tenus par les houthis ont subi une série de raids, selon des sources militaires. Des positions houthies ont également subi de violents bombardements à Dhaleh, plus au Nord, faisant 13 morts et de nombreux blessés parmi les rebelles, selon un responsable local.

À la table avec les rebelles
Dans ce contexte, l'adjoint du porte-parole de l'Onu a affirmé lundi que la reprise des bombardements menaçait la tenue d'une conférence internationale sur le Yémen. « Nous souhaitons que les combats cessent de manière décisive et alors nous pourrons nous mettre à organiser et à lancer les invitations à cette conférence », a déclaré Farhan Haq. Selon des diplomates, l'Onu pensait organiser cette conférence à Genève autour du 28 mai. « La seule solution de la crise au Yémen est de retourner au processus de dialogue politique », a estimé pour sa part le porte-parole du département d'État américain, Jeffrey Rathke.
Parallèlement, le vice-président yéménite, Khaled Bahah, a déclaré hier que le gouvernement yéménite en exil n'acceptera pas la tenue de négociations de paix tant que les miliciens chiites houthis n'appliqueront pas une résolution des Nations unies leur demandant de se retirer des villes et de restituer les armes saisies. Pour sa part, l'émissaire des Nations unies pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a déclaré que les houthis lui avaient donné la « garantie » qu'ils seraient présents à la fin du mois à Genève, où, espère-t-il, le gouvernement du président Abd-Rabbo Mansour Hadi, installé en Arabie saoudite, et les rebelles pourront négocier une issue à des mois de conflit, en marge de pourparlers en cours à Riyad entre certaines factions politiques yéménites.
La déclaration rendue publique hier à l'issue de trois jours de pourparlers à Riyad entre ces factions ne fait aucune allusion au projet de négociations de paix à Genève, mais appelle en revanche à une aide militaire en faveur des groupes en lutte contre les houthis et en faveur d'une intervention internationale au Yémen.
Enfin, le Parlement koweïtien a rejeté hier la demande d'un député chiite d'interroger le ministre des Affaires étrangères sur la participation du Koweït à la campagne aérienne contre les rebelles chiites au Yémen.

(Source : AFP)

Un demi-million de personnes – ou plus de 545 000 personnes – ont été déplacées depuis mars par le conflit au Yémen, a indiqué hier le porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) Adrian Edwards.Il a fait en outre quelque 1850 morts et 7394 blessés depuis mars, selon un dernier bilan de l'Ocha, l'organisme de l'Onu gérant les situations d'urgence. Selon lui,...

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