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Moyen Orient et Monde - Burundi

Putsch avorté : Nkurunziza de retour dans son palais

À Bujumbura, des manifestations contre la tentative de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat au Burundi. Jennifer Huxta/AFP

De retour dans son palais présidentiel, le président burundais Pierre Nkurunziza a remercié hier les forces loyalistes pour leur « efficacité » à « stopper » le coup d'État, mettant en garde les opposants à sa candidature à un troisième mandat qui sont pourtant redescendus dans la rue.
« Nous voulons remercier du fond du cœur les corps de défense et de sécurité pour l'efficacité et la rapidité dont ils ont fait preuve pour stopper le projet macabre de détruire les institutions démocratiquement élues », a-t-il dit dans un discours publié sur le site de la présidence, annonçant la réouverture des frontières et le retour à une vie « normale ». Il a établi un lien entre les putschistes, arrêtés hier ou en fuite, et les « soulèvements en cours », une référence aux manifestations d'opposants à sa candidature à la présidentielle du 26 juin : « Il est évident que les soulèvements en cours sont liés au groupe qui voulait renverser les institutions », a-t-il estimé, demandant « avec force que le soulèvement soit arrêté immédiatement ».
La tentative de coup d'État lancée mercredi par le général Godefroid Niyombare s'est soldée hier par un échec et la reddition d'au moins trois des meneurs, dont leur porte-parole Zénon Ndabaneze et leur numéro deux Cyrille Ndayirukiye. « Nous avons décidé de nous rendre. J'espère qu'ils ne vont pas nous tuer », a tout juste eu le temps de glisser tôt hier par téléphone à un journaliste de l'AFP le général Niyombare, alors que des soldats pro-Nkurunziza l'approchaient. Selon un haut gradé de la police, il est ensuite parvenu à prendre la fuite. Mais alors que les forces restées fidèles au président Nkurunziza traquaient les putschistes à Bujumbura, l'officier a garanti qu'il n'y aurait « pas de bavure » : « Nous n'allons pas les tuer, nous voulons les arrêter pour qu'ils soient jugés. »
De son côté, la communauté internationale avait condamné la tentative de putsch. Mais les mises en garde ont aussi repris hier sur les risques liés à la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Washington a averti qu'un tel mandat, auquel il s'oppose depuis des mois, « attiserait » l'instabilité politique dans le petit pays d'Afrique des Grands Lacs à l'histoire postcoloniale déjà jalonnée de massacres. Inquiète des risques de représailles au Burundi, l'Onu a déclaré souhaiter que le respect des droits de l'homme y soit davantage surveillé.
(Source : AFP)

De retour dans son palais présidentiel, le président burundais Pierre Nkurunziza a remercié hier les forces loyalistes pour leur « efficacité » à « stopper » le coup d'État, mettant en garde les opposants à sa candidature à un troisième mandat qui sont pourtant redescendus dans la rue.« Nous voulons remercier du fond du cœur les corps de défense et de sécurité...

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