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Sport - Muay thaï - Portrait

Youssef Abboud, la boxe dans l’ADN

La vingtaine tout juste entamée, le visage rayonnant, Youssef Abboud est déjà multiple champion du Liban et il ne compte pas s'arrêter là. Rencontre avec un talent précoce de la boxe thaïlandaise, qui souffre d'un manque cruel de sponsors.

Youssef Abboud n’a que vingt ans, mais déjà un palmarès pléthorique de boxeur aguerri.

Un mètre soixante-treize, soixante-sept kilos de muscles saillants, sculptés par la répétition des séances d'entraînement. Un sourire éclatant qui, sur chaque photo, reflète l'amour qu'il porte à sa passion, son plaisir de boxer, mais surtout de gagner. Car derrière sa gueule d'ange, se cache un diable du ring, avec du feu dans les jambes et au bout des poings. Né à Beyrouth à la fin de l'année 1994, Youssef Abboud possède déjà un incroyable palmarès : quarante-cinq combats amateurs dont quarante-deux victoires. Passé professionnel depuis l'âge de 19 ans, il compte deux succès (les deux par K.-O.) et une défaite, plutôt controversée. Champion du monde de Muay boran (ancêtre du Muay thaï) en 2014, vainqueur du championnat arabe et champion universitaire la même année, il est aussi champion du Liban depuis 2010. La liste est longue et à seulement vingt ans, son règne pourrait encore durer quelques années.

Dans son salon d'un modeste appartement de Basta, des ceintures glanées en Thaïlande, des coupes, des médailles et d'autres distinctions en tout genre ornent les murs. Le Muay thaï (boxe thaïlandaise), Youssef Abboud l'a dans les gènes. À l'instar des jeunes Thaïlandais, lancés dès le plus jeune âge, il a lui aussi découvert ce sport très tôt, à huit ans. « Je suivais mon père à l'entraînement et j'allais courir avec lui sur la plage tous les jours », se rappelle-t-il. Son père, c'est aussi un ancien boxeur de renom et un entraîneur respecté au Liban. Il lui a transmis son héritage et il a façonné le champion qu'il est aujourd'hui. « Mon père, c'est la personne la plus importante de ma vie », raconte Youssef avec émotion. Il le suit partout, notamment lors de ses combats à l'étranger, ou lors de stages dans des camps d'entraînement en Thaïlande, où il croise les gants avec les combattants les plus aguerris de la planète.

L'autre combat
En 2006, alors qu'il n'a que douze ans, sa souplesse, sa vitesse et son punch tapent dans l'œil du président de la Fédération de Muay thaï, Sami Kiblawi, qui lui offre sa première licence de boxe. À 13 ans, Youssef dispute son premier combat, qu'il remporte haut la main. Ce sera le premier d'une longue série. L'année suivante à Chypre, il monte pour la première fois sur un ring à l'étranger. Il s'empare en 2010 du titre de champion du Liban juniors. Un titre qu'il détient encore aujourd'hui dans la catégorie seniors.
Mais au Liban, comme dans d'autres pays, on ne peut pas vivre de la boxe. Ses combats à l'étranger ne sont pas financés par la fédération et trouver des sponsors pour vivre sa passion, même quand on a un palmarès pléthorique, c'est un autre combat. En parallèle, Youssef tente donc de concilier sport de haut niveau et études, puisqu'il prépare une licence de comptabilité à la Lebanese International University (LIU). Son avenir, il le voit dans la boxe, comme une évidence. « Le Muay thaï, c'est toute ma vie. Plus tard, je rêve d'ouvrir ma propre salle de boxe et de former les jeunes », explique celui qui a également passé ses diplômes d'arbitre et d'entraîneur. À en oublier qu'il n'a que vingt ans !

 

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