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Culture - Interview express

Rima Khcheiche : « C’est une nouvelle période de ma vie qui commence »

Dans votre carrière, vous avez rendu hommage aux plus grands chanteurs et chanteuses arabes (Wadih al-Safi, Sabah...) mais que vous ont-ils apporté à vous ?
J'ai commencé très jeune à apprendre le répertoire de la musique arabe. J'avais seulement neuf ans. Toutes ces chansons, je les connais par cœur et je les adore. C'est comme un héritage qui est parfois lourd à porter et dont il n'est pas facile de se défaire. J'ai été connue grâce à ces reprises, mais aujourd'hui, j'ai envie de présenter mes propres chansons. Cela fait plusieurs années que j'en parle, mais il m'a fallu du temps pour me lancer. C'est très difficile de sortir de ses habitudes et de la facilité. J'imagine ces deux concerts à venir comme une vraie transition, une belle parenthèse entre mon album précédent et le futur.

Vous allez enregistrer votre prochain album aux Pays-Bas à la fin de l'été. Pour la première fois, ce ne seront que des chansons originales. Qu'est-ce qui vous a convaincue de vous lancer ?
L'an dernier, j'ai fait un concert à Beyrouth avec plusieurs de mes nouvelles chansons. J'ai pu voir à quel point le public appréciait que je lui parle enfin avec mes propres mots. C'est ce qui m'a donné le courage d'enregistrer cet album, composé d'une douzaine de chansons originales. C'est une nouvelle période de ma vie qui commence. Pas de reprises ni de mouachahat pour moi, cette fois-ci, seulement des morceaux qui m'appartiennent. Je voulais des chansons qui soient accessibles et populaires. C'est Fouad Abdel Majid et Rabih Mroueh qui signent la composition et j'en suis très heureuse. Nous allons justement tester quelques-unes de ces nouvelles chansons sur scène, ce soir et demain samedi, au théâtre al-Madina. En espèrant que l'album sera disponible au début de l'année 2016.

Pourquoi avoir choisi de jouer en duo avec le contrebassiste hollandais Tony Overwater, plutôt qu'avec un ensemble comme vous en avez l'habitude ?
J'ai rencontré Tony en 1999, lors d'un festival de jazz. À l'époque, il jouait en trio et recherchait une chanteuse arabe. Nous avions discuté pendant seulement 30 minutes et il m'a invitée à sa tournée aux Pays-Bas. Une semaine plus tard, l'album Orient Express était enregistré en live. Par ailleurs, nous avions joué en duo une première fois en 2007 au théâtre Monnot, à Beyrouth. C'était très fort et ce souvenir me manquait. Il fallait absolument qu'on remonte ensemble sur scène. Il y a quelque chose de charmant dans ce duo, comme une harmonie qui se dégage de notre collaboration. Il faut savoir que Muwashah Lahen Tayyah, dans l'album Yalalalli, était le point de départ. Un concert a suivi, puis une tournée en Égypte, en Jordanie et à Bahreïn. Tony Overwater est un véritable passionné de la musique arabe. Bien qu'elle lui soit étrangère, il y est très sensible. J'ai une confiance absolue en lui, lorsque nous sommes ensemble sur scène tout fonctionne à merveille. Cette complicité est quelque chose de très rare, vous pouvez avoir 10 musiciens sur scène et vous sentir très seul pour autant. Avec Tony, c'est tout le contraire.

*En concert au théâtre al-Madina ce vendredi 15 et samedi 16 mai, à 20h30.

 

 

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