Sleiman réclame plus de prérogatives pour le chef de l’État

L'ancien président de la République, Michel Sleiman, a estimé que « face aux défis régionaux et dans les circonstances difficiles que le pays traverse, il est nécessaire plus que jamais de combler les failles de notre régime démocratique en attribuant au président de la République plus de prérogatives lui permettant d'exercer pleinement son rôle de garant de la Constitution et de la stabilité du pays ».
« Appartenir à une patrie, c'est faire prévaloir l'intérêt général sur toute ingérence, qu'elle soit locale ou étrangère. Être libanais, c'est souscrire au principe de consensus et de dialogue, tout en respectant les valeurs et la spécificité de chaque communauté », a indiqué l'ancien chef d'État, lors d'une conférence, organisée par la Ligue de Batroun pour la culture et le développement, sur le thème : « L'allégeance nationale au-dessus de toute considération. »
L'avocat Michel Klimos, qui a donné lecture de l'allocution de M. Sleiman, a estimé que « le pacte national de 1943, pilier de l'entente islamo-chrétienne, a consacré l'indépendance du Liban et établi une configuration singulière, basée sur le dialogue et l'équilibre entre les différentes confessions ».
Chaque communauté a le devoir de calmer les appréhensions des autres composantes du pays, dans la mesure où aucun pays ne peut être fondé sur la peur et les inégalités, a-t-il ajouté, estimant qu' « il ne faut pas laisser de place parmi nous à l'asservissement et la soumission ».