Code de la route : plus de mille contraventions pour excès de vitesse en un jour

Le nouveau code de la route, dont l'application a débuté mercredi, fait déjà son effet au niveau de sa mise en œuvre. Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont déclaré hier avoir dressé 1 069 PV pour excès de vitesse au premier jour d'application du code.
Réagissant d'autre part à un mouvement de panique chez les automobilistes qui se sont rués pour acheter des triangles de signalisation et des extincteurs, les FSI ont publié un communiqué dans lequel elles précisent que « les agents ne dresseront de PV ayant trait à l'absence de tels équipements dans la voiture qu'au cours de la prochaine étape d'application de la loi, c'est-à-dire dans trois mois au moins ».
Le communiqué précise aussi que les procès-verbaux pour les retards de paiement de la taxe mécanique ne seront rédigés qu'à partir du 1er juin.
Parallèlement à l'application de la loi, la Yasa, l'association qui milite pour la sécurité routière, a rappelé hier l'importance d'un autre paramètre, celui de la réhabilitation des routes, dont l'état déplorable est souvent la cause d'accidents. L'ONG a ainsi rappelé aux ministres de l'Intérieur, des Finances et des Travaux publics et des Transports la nécessité d'appliquer l'article 351 du nouveau code de la route « afin que les résultats des efforts de réglementation du trafic soient plus tangibles ».
Cet article stipule qu'il faut assurer un entretien rapide des routes, notamment quand les voies publiques sont dégradées en raison d'accidents, dit le texte. « Dans ces cas, le ministère des Travaux publics et des Transports doit réparer au plus vite les dégâts en vue de préserver la sécurité publique. Le ministère des Finances a pour mission, pour sa part, de débloquer les fonds en vue de pareilles réparations. Les détails de l'application de cet article doivent faire l'objet d'une décision des ministères de l'Intérieur, des Finances et des Travaux publics », souligne la Yasa dans un communiqué.
L'ONG dit avoir constaté que les dégâts occasionnés par un accident sont souvent la cause d'accidents à suivre. Sans compter les crevasses sur la chaussée dont le nombre et la taille n'en finissent pas d'augmenter. « Nous demandons au gouvernement d'entamer un travail sérieux sur la sécurité routière par la création du Conseil national de la sécurité routière évoqué dans le nouveau code de la route », ajoute la Yasa, estimant que « seul un tel Conseil pourra mettre un terme aux traditionnels conflits d'intérêt entre ministères et administrations concernés par ce sujet. »