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Lifestyle - Liban pop

Lentement, sûrement, Joseph Attieh flirte avec les grands

Le jeune artiste a récemment sorti son troisième album qui s'est directement classé en tête des ventes, mené par un remarquable single poétique, Hob w Mkattar.

Le chanteur signera son album jeudi prochain à 18h au Virgin Megastore de Beyrouth. Photo Charbel Bou Mansour

L'ascension d'un artiste jusqu'au devant de la scène musicale ne se fait pas toujours de manière fulgurante et d'un jour à l'autre. Souvent au terme d'un début de parcours marqué par de bons choix et par un cheminement sûr enchaînant les succès, il se fraie en douce une place parmi les grands, jusqu'à devenir un de ces chanteurs de premier plan avec lesquels il faut compter. Joseph Attieh fait partie de ces jeunes artistes-là. Alors qu'il aurait pu sombrer dans les oubliettes comme de nombreux gagnants de télécrochets, le chanteur, qui célèbre bientôt ses 30 ans, a enchaîné les tubes depuis 2003, s'imposant avec assurance sur la scène musicale où son nom n'a cessé de grandir. Et on ne pourra pas dire qu'on ne le sentait pas venir.
Mais c'est surtout la sortie de son nouvel et troisième album studio, Hob w Mkattar, produit par Star System, qu'on réalise que l'artiste a fait un bon bout de chemin depuis la Star Academy. L'album, classé numéro 1 des ventes depuis plusieurs semaines, marque une étape importante dans la carrière de ce chanteur originaire de Batroun, qui y a privilégié les chansons à textes, les ballades lyriques comme le titre Kel Ma el-Masa Bitoll, le tube Weilak connu du public et revisité en version acoustique, ou encore le lead single Hob w Mkattar, magnifique titre-phare de l'opus aux images poétiques colorées.

 

 


« J'ai donné mon maximum à ce projet et beaucoup travaillé, confie Joseph Attieh. Je sentais que c'était du bon travail, mais on ne sait jamais comment le public réceptionne un album. Je fais toujours de mon mieux et c'est au bon Dieu de faire le reste. Il est vrai qu'actuellement, les chanteurs produisent rarement des albums et sortent des singles. Mais je préfère la politique de l'album qui a beaucoup plus de poids qu'un single dans une carrière de chanteur, et qui ne me limite pas à un seul genre musical. ».
La singularité des ballades lyriques sur l'album, assez mûr, n'a en effet pas empêché Joseph Attieh d'y inclure également une chanson patriotique, un titre dans le dialecte du Golfe, ainsi que des chansons typiquement libanaises et plus orientales, dont il est un habitué. On retiendra de celles-ci Damaatou et Kelmi Elik, avec une mention spéciale pour la musique de ce dernier, signée Rami Chalhoub, jusque-là un parfait inconnu qui a écrit et composé cinq chansons de l'album. « Il m'importe peu de travailler avec de grands noms et des gens connus. Je n'ai pas ce complexe et aucun problème à collaborer avec de nouvelles personnes, explique l'artiste. Quand Rami Chalhoub m'a envoyé par WhatsApp la chanson Hob w Mkattar, elle m'a immédiatement plu. Après l'avoir rencontré, j'ai compris que j'avais à faire à un auteur-compositeur de talent et j'ai pioché quatre autres chansons dans son tiroir pour compléter cet album qui, tout compte fait, me ressemble beaucoup. »

 

 

Promotion spéciale pour album spécial
Si l'album du chanteur vient aujourd'hui conforter sa place sur le devant de la scène et marquer le chemin qu'il a fait depuis 2003, la promotion de l'opus a également voulu mettre l'accent sur ce parcours. Peu avant sa sortie, Hob w Mkattar a en effet bénéficié d'une publicité peu commune, la mise en ligne de trois courts-métrages produits par la boîte iTV et dans lesquels on retrouve une interview avec l'artiste ainsi que les témoignages de journalistes, de critiques et de personnes qui ont collaboré avec lui sur l'album ou précédemment. L'on retrouve aussi les témoignages de ses parents et proches sur son enfance et le début de sa carrière. Trois mini-films à travers lesquels se dégage surtout l'amour que portent toutes ces personnes à Joseph Attieh, connu pour sa personnalité attachante et assez cool dans le monde du showbiz.
« Je ne peux pas trop expliquer toute cette sympathie à mon égard, confie-t-il, amusé. Je pense que cela est dû d'abord à l'honnêteté dans le travail et au fait de rester proche de tout le monde sans prendre la grosse tête. » « En fait, je ne sais pas travailler et passer beaucoup de temps avec des gens que je n'aime pas, surtout que je crois au travail d'équipe », ajoute la star qui a surpris ses fans par un nouveau look, un peu Ricky Martin, sur la pochette de l'album et sur le clip. Un clip que le réalisateur Walid Nassif a voulu chic et imagé, sans pour autant qu'il ne s'inscrive dans l'esprit poétique et épuré de la chanson Hob w Mkattar, qui l'emporte sur la vidéo.

 

 

 


« Je suis satisfait de cet album, mais je suis surtout heureux de sentir que je n'ai pas brûlé les étapes, confie enfin le chanteur qui signera son album au Virgin Megastore du centre-ville jeudi prochain, avant de partir en tournée aux États-Unis en mai. J'ai évolué sagement et avec prudence en faisant de petits pas, mais des pas sûrs. Les ascensions rapides ne sont pas celles que je préfère et je ne regrette rien. » Et d'ajouter : « La Star Academy m'a donné en 2003 un énorme push et l'amour du public à seulement 18 ans. Mais aujourd'hui, je peux affirmer que si je n'avais pas fait cette émission, je serais quand même devenu chanteur. Différemment peut-être, ou avec d'autres moyens, plus lents, mais je ne me verrai pas faire un autre métier. »

 

 

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