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Moyen Orient et Monde - Présidentielle US

Le premier travail d’Hercule de Hillary Clinton : s’éloigner de Bill et... de Barack

Crescendo d'embûches pour la candidate à la Maison-Blanche, qui garde un gros avantage pour l'instant : ses adversaires ont peu d'envergure.

En 2008, son époux, Bill Clinton, flanqué d'une équipe de consultants, avait conseillé à Hillary de mener sa campagne pour l'investiture présidentielle « comme un homme ». C'est ce qu'elle avait fait, mais elle avait été battue par « un homme », Barack Obama.
Sept ans plus tard, rebelote : « Je veux être la première femme présidente de la République. » À nouveau, son époux et les consultants reviennent à la charge et lui font savoir qu'en ces temps de remous planétaires, l'heure n'est plus au combat égalitaire. D'autant, et cela est bien connu, que le citoyen américain ne vote pas pour le meilleur d'entre les deux sexes, mais pour le/la plus apte à servir la conjoncture du moment.
En parlant d'hommes, justement, Hillary Clinton devrait prendre ses distances de deux d'entre eux : de son époux Bill, car il y a « une fatigue Clinton », et de Barack Obama, cible principale des républicains, qui veulent changer les réformes qu'il a fait adopter au cours de ses deux mandats.

 

(Lire aussi : Avant Hillary Clinton... Victoria Woodhull en 1872)

 

La bombinette Schweizer
Une fois cela réalisé, la candidate Clinton est loin d'être sortie de l'auberge : on l'attend à tous les tournants. Parce qu'à part ses failles déjà dévoilées (elle s'attaque aux riches alors que son couple est appelé Money Machine ; ses mauvaises décisions sur la Libye, son utilisation illégale de son adresse électronique...), on pense qu'elle est un puits de bombes à retardement, dans lequel s'apprêtent à puiser, entre autres, le New York Times, le Washington Post et la chaîne ultraconservatrice Fox qui, tous trois, ont obtenu en avance le livre Clinton Cash qui accuse le couple d'enrichissement personnel, notamment via les discours rémunérés prononcés à l'étranger par Bill Clinton lorsque son épouse était secrétaire d'État. Son auteur n'est autre que la plume de l'ancien président George W. Bush et le conseiller de la candidate à la vice-présidence Sarah Palin en 2008 : Peter Schweizer.
La question est simple : comment la candidate Clinton va-t-elle fourbir ses armes ?
En attendant, personne, démocrates et républicains confondus, n'a porté la moindre attention à ce conseil donné par le grand patron de Google, Eric Schmidt, qui a très vite saisi les changements induits par la superpuissance de l'Internet. Il dit à ce sujet : « Si vous avez quelque chose dont vous voulez que personne ne soit au courant, peut-être qu'au départ vous n'auriez pas dû le faire. » Sauf que la tentation est grande de ne pas essayer de passer entre les mailles du filet.
Cela va être le travail ardu de Hillary Clinton qui n'est qu'au début d'une campagne qui va durer un an. À son avantage, pour le moment, la faiblesse, pour ne pas dire l'incompétence, de ses adversaires républicains qui suent et suintent à se faire connaître et à se positionner. Vainement pour l'instant, semble-t-il, comme l'exprime une caricature du Christian Science Monitor qui donne à voir une gigantesque Hillary Clinton face à deux candidats minus. Sans compter que certains républicains jugent la campagne de la candidate démocrate « certes artificielle, mais non dénuée de bon sens ».

 

(Repère : Talons d'Achille, gaffes et scandales du couple Clinton)

 

Bill, « the best First Lady »
Par ailleurs, selon un ouvrage sur la percée du Parti républicain et son impact sur les prochaines élections signé Larry J. Sabato et Kyle Kondai, garder la Maison-Blanche est vital pour le Parti démocrate, « et malgré ses lourds contentieux, Hillary Clinton est potentiellement leur seule chance ». Ils s'appuient notamment sur les intentions de vote à son égard qui égalent, à cette même période, celles de G. W Bush et Barack Obama avant qu'ils n'accèdent au poste suprême. Toujours dans cet ouvrage, les analystes voient dans Hillary Clinton « non pas la femme de, ou la secrétaire d'État de », mais une femme qui, « par son dur travail durant huit ans, a gagné sa place aux côtés des grands de la politique américaine ».
Quant à ses adversaires, ils restent encore loin d'elle dans les sondages. Ni Jeb Bush, ni Scott Walker (le gouverneur du Wisconsin), ni Marc Rubio (le sénateur de la Floride) n'ont la visibilité, la compétence et la popularité qu'elle a acquises.
Enfin, et pour l'anecdote, si Hillary Clinton est élue présidente des États-Unis, son mari sera « The best First Lady ». Cela ne s'invente pas.

 

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En 2008, son époux, Bill Clinton, flanqué d'une équipe de consultants, avait conseillé à Hillary de mener sa campagne pour l'investiture présidentielle « comme un homme ». C'est ce qu'elle avait fait, mais elle avait été battue par « un homme », Barack Obama.Sept ans plus tard, rebelote : « Je veux être la première femme présidente de la République. » À nouveau, son...

commentaires (4)

Cela n'aura strictement aucun impact sur la vie du monde excepte un etat usurpateur qui sera renforce de toute facon . Un grand cirque et pleins de petits clowns .

FRIK-A-FRAK

15 h 54, le 22 avril 2015

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Cela n'aura strictement aucun impact sur la vie du monde excepte un etat usurpateur qui sera renforce de toute facon . Un grand cirque et pleins de petits clowns .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 54, le 22 avril 2015

  • Si elle s'en éloignait, ce sera sa perte....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 12, le 22 avril 2015

  • ET SURTOUT DE GWB...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 16, le 22 avril 2015

  • "le citoyen américain ne vote pas pour le meilleur d'entre les deux sexes, mais pour le/la plus apte à servir la conjoncture du moment". Il faudrait surtout dire: "le citoyen américain vote pour le produit-président le mieux "fabriqué et commercialisé" par ses sponsors."

    NAUFAL SORAYA

    07 h 44, le 22 avril 2015

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