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Moyen Orient et Monde - Irak

La lutte contre l’EI au centre de la rencontre Obama-Abadi à la Maison-Blanche

Le PM irakien Haïdar al-Abadi et le président américain Barack Obama dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, hier. Mandel Ngan/AFP

La lutte contre les jihadistes de l'État islamique (EI) a été au centre des discussions hier à la Maison-Blanche entre le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi et le président américain Barack Obama. L'entretien, dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, a illustré le bon accueil réservé par Washington à l'arrivée au pouvoir en août dernier de Haïdar al-Abadi, jugé plus ouvert que son prédécesseur Nouri al-Maliki, avec qui les États-Unis ont eu des relations parfois difficiles.
Avant la réunion, on déclarait de source irakienne que Abadi, qui effectue son premier voyage aux États-Unis depuis sa nomination, voulait demander au président américain de fournir à l'Irak des hélicoptères Apache, des drones et d'autres armes afin de combattre plus efficacement l'EI.
À l'issue de l'entretien, Barack Obama a souligné que Washington voulait s'assurer que les forces irakiennes seront en mesure de vaincre les jihadistes, mais il n'a pas dit si des hélicoptères de combat ou d'autres armements leur seraient livrés. Peu après, la Maison-Blanche faisait savoir que le Premier ministre irakien n'avait présenté « aucune demande spécifique » en matière d'aide militaire.
Le président américain, qui a annoncé le déblocage en faveur de Bagdad d'une aide humanitaire supplémentaire de 200 millions de dollars, a affirmé que la défaite de l'EI était une priorité pour Washington ainsi que le respect de la souveraineté de l'Irak. Il a souligné que l'aide étrangère accordée à Bagdad pour combattre les islamistes devait impérativement passer par le gouvernement irakien.
Le rôle de l'Iran en Irak a aussi été abordé lors de la rencontre, et le président américain a souligné que les combattants étrangers engagés contre l'EI aux côtés des soldats de Bagdad devaient respecter la souveraineté de l'Irak.
Pour sa part, le Premier ministre irakien a reconnu que la défaite de l'EI ne serait pas obtenue du jour au lendemain. Il a admis que des violations des droits de l'homme avaient été commises lors des affrontements et a jugé que cela était inadmissible. Il s'est engagé à faire en sorte que tous les combattants antijihadistes soient placés sous le contrôle de l'État irakien, en référence notamment aux milices tribales et chiites.
Les jihadistes se sont emparés l'an dernier, à la faveur d'une offensive éclair, de vastes territoires dans le nord et l'ouest de l'Irak. Barack Obama a estimé en outre que des « progrès importants » avaient été effectués contre l'EI en Irak et en Syrie. Les frappes aériennes de la coalition internationale, emmenée par les États-Unis, ont permis de reprendre de « 25 à 30 % » de terrain aux jihadistes depuis leur apogée l'été dernier, expliquait encore le département américain de la Défense.
Sur place, à Bagdad, la situation est loin d'être apaisée, malgré la levée du couvre-feu en février. Cinq attentats à la voiture piégée ont encore secoué l'agglomération de la capitale irakienne hier. Au moins 15 personnes ont été tuées et plus de 45 autres blessées, selon des sources médicales et de sécurité.

(Sources : agences)

La lutte contre les jihadistes de l'État islamique (EI) a été au centre des discussions hier à la Maison-Blanche entre le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi et le président américain Barack Obama. L'entretien, dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, a illustré le bon accueil réservé par Washington à l'arrivée au pouvoir en août dernier de Haïdar al-Abadi, jugé...

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