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Les Irakiens ne veulent pas être les "marionnettes" de Téhéran, assure Biden

Les dirigeants irakiens sont parvenus à affirmer leur souveraineté nationale dans leur lutte contre les jihadistes de l'organisation de l'Etat islamique et n'entendent en rien être des "marionnettes" de l'Iran voisin, a assuré le vice-président américain Joe Biden jeudi.

Lors de la bataille pour la reprise de Tikrit, au nord de Bagdad, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a bien insisté pour que les troupes irakiennes ne répondent qu'aux ordres de Bagdad et non à ceux de l'Iran, a rapporté Joe Biden, très impliqué dans le dossier irakien, lors d'un discours à l'université nationale de la Défense à Washington.

Dans un premier temps, a expliqué M. Biden, les médias avaient d'abord dépeint les milices chiites soutenues par l'Iran comme étant "les patrons" de l'offensive de Tikrit.
Mais, lorsque l'opération a commencé à s'embourber, M. Abadi "a courageusement pris l'initiative et expliqué de manière on ne peut plus claire que c'était le gouvernement irakien, que c'était lui, en tant que commandant en chef, qui dirigeait l'opération", a martelé Joe Biden.
A la demande de M. Abadi, les Etats-Unis ont bombardé des cibles de l'EI à Tikrit, permettant ainsi aux forces irakiennes de s'emparer de la ville quelques jours plus tard, a-t-il poursuivi.

Les tensions religieuses entre le gouvernement, dominé par les chiites, et la minorité sunnite minent l'Irak et sa position sur la scène internationale, mais "les Irakiens ne veulent pas être entraînés dans les conflits régionaux. Ils veulent rester maîtres chez eux", a dit Joe Biden.
Les Irakiens "ne veulent pas être des marionnettes qui s'agitent au bout d'un fil, actionné par quelqu'un dans la région".
Et, selon lui, les dirigeants irakiens continuent à favoriser la réconciliation entre les communautés arabes sunnites et chiites et les Kurdes.

Une bonne partie des Arabes sunnites d'Irak (20% de la population) se sentent stigmatisés par les autorités de Bagdad, où les chiites dominent. Leur marginalisation a amené certains d'entre eux à tolérer, voire soutenir l'EI, qui occupe des pans entiers de l'Irak et de la Syrie.

Les dirigeants irakiens sont parvenus à affirmer leur souveraineté nationale dans leur lutte contre les jihadistes de l'organisation de l'Etat islamique et n'entendent en rien être des "marionnettes" de l'Iran voisin, a assuré le vice-président américain Joe Biden jeudi.Lors de la bataille pour la reprise de Tikrit, au nord de Bagdad, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a bien...