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Économie - Turquie

Le ralentissement économique se confirme à la veille des législatives turques

L'économie turque a confirmé son net fléchissement en enregistrant en 2014 une croissance de 2,9 %, en deçà des prévisions du gouvernement islamo-conservateur à deux mois à peine des élections législatives du 7 juin. Selon les chiffres publiés hier par l'Institut turc de la statistique (Tüik), ce ralentissement s'est confirmé au quatrième trimestre de l'année dernière avec un taux de 2,6 % en glissement annuel. Sur l'ensemble de l'année, la hausse du produit intérieur brut (PIB) atteint donc 2,9 % (4,3 % au premier trimestre par rapport au trimestre équivalent de 2013, 2,1 % au deuxième, 1,7 % au troisième), a ajouté Tüik.
Le ministre turc des Finances Mehmet Simsek a immédiatement attribué ces chiffres à la crise mondiale et promis une meilleure année 2015. « En dépit de la tendance à l'infléchissement dans l'économie globale, le ralentissement qui se poursuit dans l'Union européenne, notre premier partenaire commercial, et les tensions géopolitiques, la croissance est à la hausse », a positivé M. Simsek sur Twitter. « L'année 2015 sera bien meilleure », a-t-il ajouté.
En octobre, le gouvernement turc avait lui-même revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 de 4 % à 3,3 %, en raison notamment de la conjoncture internationale morose et des conflits syrien et irakien à ses frontières. Les autorités tablent sur une croissance de 4 % en 2015, puis 5 % en 2016 et 2017. La croissance turque a été de 5 % en moyenne depuis l'arrivée au pouvoir en 2002 du Parti de la justice et du développement (AKP), dont l'ancien chef et ex-Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a été élu président en août 2014 dernier.
Après la grave crise financière de 2001, l'arrivée au pouvoir de l'AKP a été marquée par un net rebond marqué par une très forte croissance qui a avoisiné les 9 % en 2010 et 2011. La progression du PIB a ensuite subi un fort recul en 2012 (2,1 %) à cause de la crise de la zone euro et atteint 4 % l'année suivante.

Tensions politiques
Classé au 17e rang mondial, la Turquie a pour la première fois pris le 1er décembre la présidence du G20, le groupe des 20 économies les plus riches de la planète. Largement dépendante des investissements étrangers, l'économie turque est directement affectée par les soubresauts du dollar et souffre aussi de forts déficits publics (près de 8 % du PNB en 2013) et d'une inflation importante (8,17 % l'an dernier). Elle subit également les vives tensions politiques qui traversent le pays depuis le grave scandale de corruption qui a M. Erdogan et son entourage pendant l'hiver 2013-2014.
Afin de protéger la croissance fragile du pays, le chef de l'État a mis depuis plusieurs mois la pression sur la Banque centrale pour qu'elle réduise drastiquement ses taux d'intérêt, augmentés en janvier 2014 pour enrayer la chute de la livre turque. Mais l'institution monétaire s'y refuse tant que l'inflation n'a pas reculé suffisamment.
Cette polémique publique, nourrie par des rumeurs de démission du gouverneur de la Banque centrale Emre Basci et du vice-Premier ministre en charge de l'Économie Ali Babacan, perturbe depuis de longs mois les analystes. Elles ont contribué à affaiblir un peu plus la devise nationale, qui a perdu environ 10 % de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année.
(Source : AFP)

L'économie turque a confirmé son net fléchissement en enregistrant en 2014 une croissance de 2,9 %, en deçà des prévisions du gouvernement islamo-conservateur à deux mois à peine des élections législatives du 7 juin. Selon les chiffres publiés hier par l'Institut turc de la statistique (Tüik), ce ralentissement s'est confirmé au quatrième trimestre de l'année dernière avec un...
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