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Les Etats-Unis exhortent les belligérants au Soudan du Sud à reprendre les négociations

L'envoyé américain au Soudan du Sud a exhorté mercredi les belligérants à reprendre les pourparlers de paix, réitérant les menaces de sanctions s'ils prolongeaient leur sanglante guerre civile.

S'exprimant depuis Juba, Donald Booth a assuré qu'il "y a une voie vers la paix par des négociations" et que celles-ci ne devraient pas être autorisées à se poursuivre indéfiniment.
"Je pense qu'il ne reste plus de solutions militaires à la crise actuelle", a-t-il déclaré à la presse, et les pourparlers "ne peuvent pas s'éterniser sans résultats. La population du Soudan du Sud a assez souffert et assez donné".

Le Soudan du Sud avait arraché son indépendance au Soudan en 2011, grâce notamment au soutien des Etats-Unis. Mais la guerre civile a éclaté en décembre 2013, lorsque le président sud-soudanais Salva Kiir avait accusé son ancien vice-président Riek Machar, qu'il avait limogé, de fomenter un coup d'Etat.
Depuis, les combats ont dévasté les villes du pays, des dizaines de milliers de personnes ont péri, deux millions au moins ont dû fuir leurs foyers, et quatre millions sont au bord de la famine, selon l'Onu, qui abrite dans ses bases quelque 100 000 personnes trop effrayées par les combats et les tueries pour oser rentrer chez elles.

Les deux parties - les troupes gouvernementales loyales au président Kiir et les milices rebelles de Machar - ont été accusées d'atrocités diverses: enlèvements et enrôlement d'enfants-soldats, viols de masse, massacres sur critères ethniques...

"S'il n'y a pas d'accord de paix (...) le Conseil (de sécurité de l'Onu) pourrait décider d'imposer des sanctions à ces individus qui sont responsables du sabotage du processus de paix", a menacé M. Booth.
Il s'en est également pris aux deux camps qui emploient une "stratégie de la peur" en affirmant que des sanctions frapperaient d'abord les Sud-Soudanais ordinaires.
"C'est une façon d'essayer de convaincre les gens que l'intérêt de quelques-uns devrait primer sur celui du peuple du Soudan du Sud", a asséné M. Booth, expliquant que les sanctions viseraient à donner "une motivation aux gens pour qu'ils deviennent sérieux dans le processus de négociation".

La visite de M. Booth, durant laquelle il a rencontré le président Kiir, a lieu au lendemain de la décision du Parlement de prolonger le mandat du président de trois ans, réduisant à néant toute idée d'élections cette année.
Cette mesure est jugée contre-productive par les médiateurs du conflit, qui tentent de convaincre MM. Kiir et Machar de partager le pouvoir dans un gouvernement de transition.
M. Booth a ajouté toujours vouloir convaincre les deux hommes de s'accorder sur un gouvernement de transition, afin d'ouvrir la voie à des élections libres par la suite.

L'envoyé américain au Soudan du Sud a exhorté mercredi les belligérants à reprendre les pourparlers de paix, réitérant les menaces de sanctions s'ils prolongeaient leur sanglante guerre civile.S'exprimant depuis Juba, Donald Booth a assuré qu'il "y a une voie vers la paix par des négociations" et que celles-ci ne devraient pas être autorisées à se poursuivre indéfiniment."Je pense...