Trois soldats ukrainiens ont été blessés en 24 heures dans l'est du pays, a annoncé dimanche un porte-parole militaire ukrainien, situant le principal point chaud à l'aéroport de Donetsk, où des journalistes de l'AFP ont entendu d'intenses tirs d'artillerie dans la matinée. "Au cours des dernières 24 heures, il n'y pas eu de pertes parmi les soldats ukrainiens. Trois ont été blessés", a déclaré Andriï Lyssenko, lors d'un point presse, sans préciser où les militaires avaient été blessés.
La situation dans l'Est "reste instable. L'ennemi ne respecte pas le cessez-le-feu", a-t-il ajouté.
Le porte-parole a notamment précisé que les rebelles avaient tiré avec de "l'artillerie, qui doit être retirée (de la ligne de front, ndlr) selon les accords de Minsk" sur les positions ukrainiennes près d'Avdiivka, ville sous contrôle des forces gouvernementales située près des ruines de l'aéroport de Donetsk, aux mains des rebelles depuis janvier. "Le point le plus chaud reste la zone de l'aéroport de Donetsk", a-t-il souligné, ajoutant que les forces ukrainiennes avaient enregistré le survol de 9 drones ennemis au cours des dernières 24 heures, sans préciser où cependant.
Selon des journalistes de l'AFP à Donetsk, des tirs d'artillerie lourde étaient audibles dimanche matin depuis 09H00 locales (06H00 GMT) dans la zone proche de l'aéroport, en dépit d'un cessez-le-feu en vigueur depuis le 15 février.
Les deux parties s'accusent mutuellement de violer les accords de Minsk 2, prévoyant la trêve et conclus le 12 février dans la capitale du Bélarus avec la médiation du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel et en présence du président russe Vladimir Poutine.
Des combats sporadiques se poursuivent également dans le village de Chirokiné, près du port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de l'Est rebelle sous contrôle du gouvernement de Kiev. Selon l'armée ukrainienne, les rebelles ont tiré avec des canons de 120 mm sur ce village dans la nuit de samedi à dimanche.
Samedi soir, le président ukrainien Petro Porochenko a cependant estimé que le conflit armé dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine, qui a fait plus de 6 000 morts en onze mois, ne pouvait pas être résolu par la voie militaire. "Nous paierons le prix de dizaines de milliers de vies humaines si on se bat contre les troupes d'occupation russes et les séparatistes soutenus par la Russie dans des quartiers urbains", a-t-il déclaré, prônant une "réintégration" des territoires sous contrôle des rebelles.
Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'armer les séparatistes dans l'Est de l'Ukraine et d'y avoir déployé des troupes, ce que Moscou dément.
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