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Antiquités d'Irak et de Syrie: Hollande au Louvre mercredi pour lancer un "cri d'alerte"

François Hollande visitera mercredi le Département des antiquités orientales du Louvre pour lancer un "cri d'alerte et de solidarité" face aux destructions de sites archéologiques et d'antiquités par le groupe Etat islamique (EI) ou le régime syrien.

Le chef de l'Etat rappellera la condamnation de ces actes par la France dans un esprit de "dialogue des civilisations et non d'opposition", souligne-t-on à l'Elysée.

"C'est un très beau message que le président de la République se déplace dans un musée pour montrer sa solidarité avec les peuples, mais aussi avec ces cultures, pour montrer que le terrain n'est pas seulement celui de la guerre, mais aussi de la culture et de l'ouverture", a réagi l'ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti.

Selon l'archéologue Francis Joannes, directeur de recherche du CNRS, "c'est le passé et les racines des peuples d'Irak et de Syrie qu'on essaie ainsi d'anéantir" mais ces destructions d'un "patrimoine de l'humanité nous concernent tous".

François Hollande se fera présenter quatre objets emblématiques: les statues de l'intendant Ebih-II et de Gudea, la monumentale cour de Khorsabad et le code d'Hammurabi, un ouvrage historique et littéraire, pièce maîtresse de la civilisation mésopotamienne.

Il sera accompagné de la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova, qui a dénoncé un "nettoyage culturel" et prendra également la parole à l'issue de cette visite.

Le président français avait déjà dénoncé fin février la "barbarie" des destructions d'oeuvres pré-islamiques par l'EI après la diffusion d'un vidéo le montrant en action dans le musée de Mossoul, la deuxième ville d'Irak. Mais le groupe jihadiste s'en est également pris à la cité pluri-millénaire de Nimroud et, selon l'OnuU, à celle fortifiée de Hatra, fondée il y a plus de 2 000 ans.

L'EI justifie ces destructions en arguant que les statues favorisent l'idolâtrie. Mais selon plusieurs experts, les "idoles" si vivement dénoncées sont vendues au marché noir par l'organisation pour se financer.

En Syrie et sur la base d'images satellitaires, l'Onu comptabilisait déjà fin décembre 300 sites d'une valeur inestimable détruits, endommagés ou pillés en trois ans de guerre, notamment à Alep ou Palmyre.

L'Onu a adopté début février une résolutions visant à freiner le trafic d'antiquités provenant de pillages en Irak et en Syrie.

François Hollande visitera mercredi le Département des antiquités orientales du Louvre pour lancer un "cri d'alerte et de solidarité" face aux destructions de sites archéologiques et d'antiquités par le groupe Etat islamique (EI) ou le régime syrien.Le chef de l'Etat rappellera la condamnation de ces actes par la France dans un esprit de "dialogue des civilisations et non d'opposition",...