Ces nouvelles victimes sont tombées le jour où le conflit syrien entamait sa cinquième année, après avoir fait plus de 215.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Au moins quatre raids ont frappé Douma, bastion de la rébellion à l'est de Damas, l'OSDH estimant que le bilan pourrait s'alourdir en raison du grand nombre de blessés.
Le photographe de l'AFP a vu une centaine de blessés dans des hôpitaux de campagne, beaucoup pleurant et demandant des nouvelles de leurs proches. Deux fillettes, seules rescapées de leurs familles, étaient assises sur des lits, le regard hagard, tandis que d'autres enfants blessés étaient en état de choc ou en pleurs, consolés par leurs parents.
Sur un brancard était allongé un garçon au visage ensanglanté, la tête et le bras droit recouverts de compresses de gaze. Plus loin, un homme portait un bébé, la face couverte de sang.
De nombreuses personnes étaient encore ensevelies sous les décombres, selon le photographe de l'AFP. Les habitants étaient terrés dans les abris et personne n'osait sortir.
La ville de Douma est située dans la région de la Ghouta orientale, considérée comme le réservoir de la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad et bombardée depuis plus de deux ans. Le siège asphyxiant imposé par l'armée sur certaines zones a provoqué des pénuries aiguës de nourriture et de médicaments.
Cette situation a poussé certains rebelles à se rendre en vue de faire sortir leurs familles et même à combattre leur anciens compagnons d'armes au sein d'un groupe affilié au régime.
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