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Yémen: la conférence de Riyad ouverte aux miliciens chiites

La milice chiite au Yémen, qui s'est emparée du pouvoir à Sanaa, est invitée sous conditions à participer à la conférence prévue à Riyad pour sortir le pays de la crise, a affirmé jeudi le chef de la diplomatie qatarie.

Khaled al-Attiyah a fait cette déclaration à l'issue d'une réunion à Riyad des ministres des Affaires étrangères des six monarchies sunnites du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

"Les Houthis (miliciens chiites) sont concernés par l'invitation" lancée pour la tenue en Arabie saoudite d'une conférence de réconciliation, a déclaré M. Attiyah, ajoutant cependant: "C'est leur affaire d'accepter ou pas".

Le secrétaire général du CCG, Abdellatif al-Zayani (Bahreïn), a confirmé que "l'invitation s'adressait à tous" les protagonistes de la crise yéménite.

Aucune date n'a cependant été fixée pour cette conférence, proposée lundi dernier par Riyad à la demande du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, a ajouté M. Zayani.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Attiyah, il a souligné que les participants devraient adhérer aux conditions posées par M. Hadi, installé à Aden (sud du Yémen), après avoir fui la capitale Sanaa où il était assigné à résidence par les Houthis.

La conférence doit "rejeter le coup d'État" du 6 février des Houthis et exiger qu'ils "restituent les armes et équipements militaires" dont ils se sont emparé et que "l'État recouvre son autorité sur l'ensemble du territoire", avait exigé M. Hadi dans une lettre au roi Salmane d'Arabie saoudite.

L'objectif de la rencontre serait de favoriser "une reprise du processus politique", entamé après le départ en février 2012, sous la pression de la rue, de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, et entravé l'an dernier par la montée en puissance des Houthis, selon M. Hadi.

Les Houthis, soutenus par l'Iran, avaient rejeté cette offre, affirmant s'en tenir au "dialogue national", tenu à Sanaa sous la supervision de l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar, mais qui a de fait été mis en péril par leur coup de force.

Selon M. Zayani, la conférence de Riyad est "distincte" du dialogue de Sanaa sous la supervision de M. Benomar.

Mardi dernier, l'Iran avait mis en garde contre une "désintégration" du Yémen en critiquant l'installation du président Hadi à Aden.

Dans leur communiqué final, les ministres du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) ont souligné leur "soutien" au pouvoir "légitime" de M. Hadi et exhorté les Yéménites à "resserrer les rangs" autour de leur président pour préserver "la sécurité, la stabilité et l'unité" du Yémen.

La milice des Houthis, confinée initialement à Saada, son fief dans le nord du Yémen, a lancé en 2014 une offensive militaire d'envergure qui lui a permis d'entrer en septembre à Sanaa avant de pousser en janvier le chef de l'État et son gouvernement à la démission.

Evoquant par ailleurs la guerre en Syrie, qui a fait en quatre ans plus de 210 000 morts, les monarchies du CCG ont émis l'espoir d'une "solution politique" qui passe par "la formation d'un gouvernement de transition ayant de pleines compétences exécutives".

Elles réitèrent ainsi leur revendication d'un départ du président Bachar el-Assad.

Par ailleurs, elles ont "dénoncé" les déclarations de la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström qui a critiqué la situation des droits de l'Homme en Arabie saoudite.

Ces déclarations constituent "une ingérence flagrante dans les affaires internes du royaume", ont souligné les ministres du CCG, reprenant dans leur communiqué la même position que celle exprimée la veille par Riyad.

La milice chiite au Yémen, qui s'est emparée du pouvoir à Sanaa, est invitée sous conditions à participer à la conférence prévue à Riyad pour sortir le pays de la crise, a affirmé jeudi le chef de la diplomatie qatarie.Khaled al-Attiyah a fait cette déclaration à l'issue d'une réunion à Riyad des ministres des Affaires étrangères des six monarchies sunnites du Conseil de...