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Moyen Orient et Monde

Un cessez-le-feu en demi-teinte dans l’Est ukrainien

L'Ukraine a entamé hier le retrait des armes lourdes du front dans l'Est séparatiste prorusse où la trêve semble globalement respectée. Un journaliste de l'AFP a vu aux abords de la ville d'Artemivsk, à 55 km au nord du fief rebelle de Donetsk, au moins quinze canons tirés par des engins à chenilles, accompagnés de plusieurs dizaines de soldats ukrainiens se dirigeant vers l'Ouest, s'éloignant de la ligne de front. De son côté, le dirigeant de la République populaire autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a affirmé que ses forces avaient déjà « retiré 90 % » de leurs armes lourdes. Le retrait des armes lourdes, prévu par les accords Minsk 2 signés le 12 février était censé commencer dimanche. Mais Kiev avait jusqu'à présent fait savoir qu'il n'en était pas question avant le respect total du cessez-le-feu. Par ailleurs, la trêve instaurée à partir du 15 février semble enfin tenir ces derniers jours dans l'Est séparatiste du pays. L'armée ukrainienne n'a aucun mort à déplorer pour la deuxième journée consécutive. Les autorités de Kiev ont toutefois averti qu'elles étaient prêtes à « revoir le calendrier du retrait en cas de tentatives d'assaut » de la part des rebelles prorusses. L'armée ukrainienne dénonce notamment une « concentration des troupes ennemies » près de Marioupol, port stratégique sur les bords de la mer d'Azov et dernière grande ville de l'Est rebelle sous contrôle de Kiev. Sept drones ont survolé la zone de Marioupol en 24 heures, a indiqué Andriï Lyssenko, porte-parole militaire.
Malgré cette accalmie relative sur le front, les Occidentaux, et en premier lieu les Américains, semblent peu convaincus de la volonté de la Russie, qu'ils accusent d'armer les rebelles, d'apaiser le conflit. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a notamment affirmé que Moscou avait transféré « dans les derniers mois plus de mille pièces d'équipement, artillerie, systèmes avancés de défense antiaérienne et chars » dans l'est de l'Ukraine, appelant Moscou à les retirer.
De plus, « toute tentative d'étendre ultérieurement le territoire tenu par les séparatistes serait une violation claire de l'accord de Minsk. Et ce serait inacceptable pour la communauté internationale », a-t-il averti. Mais Moscou dément toute implication dans ce conflit. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé comme un signe de « mauvaise volonté » des Occidentaux les nouvelles menaces de sanctions brandies, notamment par le secrétaire d'État américain John Kerry.

L'Ukraine a entamé hier le retrait des armes lourdes du front dans l'Est séparatiste prorusse où la trêve semble globalement respectée. Un journaliste de l'AFP a vu aux abords de la ville d'Artemivsk, à 55 km au nord du fief rebelle de Donetsk, au moins quinze canons tirés par des engins à chenilles, accompagnés de plusieurs dizaines de soldats ukrainiens se dirigeant vers...

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