L'Organisation internationale de la Francophonie veut contribuer à la lutte antiterroriste

La secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, a proposé de contribuer à la lutte antiterroriste en agissant auprès "des jeunesses francophones du Nord et du Sud", lors d'un entretien mercredi avec le président français François Hollande.

"Nous sommes tous autant concernés par cette menace (terroriste) qui déstabilise gravement les pays", a déclaré Mme Jean à la presse à l'issue de cette rencontre à Paris. "La Secrétaire générale a indiqué au président qu'elle comptait, à la suite des attentats de Paris (en janvier), mettre l'Organisation internationale de la Francophonie au service d'une action volontaire en direction des jeunesses francophones du Nord et du Sud", a précisé la présidence française dans un communiqué.

Trois attaques jihadistes ont fait 17 morts du 7 au 9 janvier à Paris, provoquant une onde de choc en France et à l'étranger. Mme Jean a également assuré que l'OIF, basée à Paris, était "mobilisée pour contribuer au respect et à la diffusion de nos valeurs communes de démocratie et d'Etat de droit" et agir en faveur du "développement de sociétés civiles plus fortes".

"Elle poursuivra ses initiatives dans le domaine de l'éducation, du débat public ou de l'accès à la culture et travaillera également à l'appui qu'elle peut apporter au renforcement du volontariat en francophonie", selon le communiqué de la présidence française.

L'OIF compte 57 Etats et gouvernements membres, et 23 pays observateurs. Mme Jean, ancienne gouverneure générale du Canada, a succédé en janvier au Sénégalais Abdou Diouf. Elle est la première femme et la première personnalité non africaine à diriger cette organisation.