Bahreïn: trois policiers blessés dans des heurts avec des protestataires à Manama

Trois policiers ont été blessés, dont l'un grièvement, lors de heurts avec "un groupe de terroristes" qui leur lançaient des cocktails Molotov dans un quartier de la capitale Manama, a annoncé samedi la police bahreïnie.
Dans un bref communiqué publié par l'agence officielle Bna, la police précise que les policiers ont été blessés alors qu'ils tentaient de rouvrir à la circulation des routes, bloquées par des pneus enflammés à Al-Makharqah, un quartier de Manama, majoritairement chiite et habité aussi par des travailleurs étrangers.
Une enquête a été ouverte pour retrouver les personnes impliquées dans cet "acte terroriste" et les présenter à la justice, selon Bna.
Les attaques contre les forces de sécurité se sont multipliées ces derniers mois à Bahreïn, théâtre depuis près de quatre ans d'une vague de violences anti-gouvernementales. La dernière attaque en date avait fait deux blessés parmi les policiers le 1er février.
En décembre, des attaques avaient tué un policier jordanien, qui se trouvait à Bahreïn dans le cadre de la coopération bilatérale, et un Bahreïni. Trois autres policiers avaient été également blessés, selon les autorités.
Trois policiers, dont un officier des Emirats arabes unis, avaient été tués en mars 2014 dans un attentat à la bombe dans une localité chiite. Le mois précédent, un autre policier avait été tué également dans une attaque à la bombe dans un village chiite lors de protestations marquant le troisième anniversaire de la contestation.
Petit pays du Golfe, dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.
Face à la poursuite de ce mouvement, les autorités ont alourdi en 2013 les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine capitale ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.