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Économie

La fin de l’État de Grèce

Les sourires des commentateurs et des hommes politiques après la victoire de Tsipras aux élections de dimanche sont déjà un lointain souvenir. L'état de grâce est déjà terminé et le retour à la réalité est fulgurant. Les banques grecques ont perdu 50 % de leurs valeurs, la Bourse d'Athènes s'effondre : un défaut de la Grèce n'est plus impossible.
Comment comprendre l'euphorie médiatico-financière qui a suivi les élections de dimanche en Grèce ? Lundi, on n'avait pas le droit d'exprimer des doutes sur les conséquences de la montée au pouvoir d'un parti de la gauche radicale, on nous expliquait que la Grèce venait de retrouver sa dignité et que la Grèce permettrait même de faire pencher la balance en Europe de l'austérité vers la relance. L'état de grâce n'aura duré que 24 heures. La Bourse d'Athènes s'effondre et les valeurs bancaires ont subi leur pire journée de baisse avant hier. Elles n'avaient même pas connu cela lors de la crise de la dette.
Pourquoi la chute ? On avait tout simplement oublié que Tspiras n'avait aucune marge de manœuvre. Il n'a pas d'argent. Avec l'explosion des taux d'emprunt de la dette grecque, le 10 ans est repassé au-dessus des 10 %, il ne peut pas faire appel au marché. Il a donc besoin de l'Europe et du FMI pour payer les salaires des fonctionnaires en mars. Non seulement il n'est pas en position pour négocier sa dette, mais il doit même convaincre l'Europe de lui prêter de l'argent avant la fin février. Difficile d'emprunter de l'argent quand on explique qu'on ne veut pas rembourser.
Les marchés commencent à anticiper un risque accru de défaut grec.
Un défaut grec coûterait 300 milliards à l'Europe et provoquerait la sortie de la Grèce de la zone euro. Ce scénario est peu probable mais il n'est plus inenvisageable. D'un côté, Tsipras ne peut pas décevoir ses électeurs en se mettant à nouveau sous la tutelle de la troika et, d'un autre côté, l'Europe, et surtout l'Allemagne, n'a aucune raison de lâcher. La Grèce n'a jamais eu sa place dans la zone euro, il serait logique qu'on envisage sa sortie.

Les sourires des commentateurs et des hommes politiques après la victoire de Tsipras aux élections de dimanche sont déjà un lointain souvenir. L'état de grâce est déjà terminé et le retour à la réalité est fulgurant. Les banques grecques ont perdu 50 % de leurs valeurs, la Bourse d'Athènes s'effondre : un défaut de la Grèce n'est plus impossible.Comment comprendre l'euphorie...

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