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Moyen Orient et Monde - UE

Tsipras prêt à « verser son sang » pour rétablir « la dignité des Grecs »

Berlin appelle les Grecs à ne pas perdre leur mémoire.

Le nouveau Premier ministre grec et les membres de son gouvernement à Athènes. Alkis Konstantinidis/Reuters

Le nouveau gouvernement d'Alexis Tsipras a annoncé dès hier l'arrêt de certaines privatisations-clés et répété sa détermination à tourner la page de l'austérité.
En ouvrant le premier Conseil des ministres, l'air grave et sans cravate, comme la majorité des membres de ce gouvernement issu de la gauche radicale, M. Tsipras a déclaré qu'il s'estimait à la tête d'un gouvernement « de salut national », prêt à « verser son sang » pour rétablir « la dignité des Grecs ». Pour Syriza, cette perte de « dignité » est due aux contraintes imposées à la Grèce depuis l'entrée en vigueur des programmes d'aide, en 2010, et dont le nouveau gouvernement prétend s'affranchir, tout comme il exige une renégociation de la dette du pays. « Parmi nos priorités, a réitéré M. Tsipras, figure une nouvelle renégociation avec nos partenaires pour trouver une solution juste, viable et mutuellement utile. »
Déterminé à mettre fin à « la politique de soumission » du pays, il a également assuré vouloir éviter « une rupture désastreuse réciproque » avec les partenaires de la Grèce. Son nouveau ministre des Finances Yanis Varoufakis s'est aussi voulu apaisant lors de la passation des pouvoirs avec Guikas Hardouvelis, son prédécesseur du gouvernement conservateur d'Antonis Samaras. Tout en réaffirmant que son pays allait « tourner la page de la politique d'austérité », il a précisé qu'il « ne voulait pas de duels » entre la Grèce et l'Europe : au contraire, « une nouvelle relation de confiance et de sincérité ».
Berlin a pour sa part refusé de commenter les premières mesures annoncées, attendant de voir la « stratégie globale » du gouvernement Tsipras. Mais l'Allemagne, par la voix du ministre de l'Économie Sigmar Gabriel, a appelé les Grecs à être « justes » envers les Européens « qui se sont montrés solidaires » ces dernières années.
Enfin, Martin Schulz, le président du Parlement européen, sera le premier responsable étranger à venir rencontrer M. Tsipras, jeudi. Mais toute l'attention se porte sur la visite qu'effectuera vendredi Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe (ministre des Finances de la zone euro).

Le nouveau gouvernement d'Alexis Tsipras a annoncé dès hier l'arrêt de certaines privatisations-clés et répété sa détermination à tourner la page de l'austérité.En ouvrant le premier Conseil des ministres, l'air grave et sans cravate, comme la majorité des membres de ce gouvernement issu de la gauche radicale, M. Tsipras a déclaré qu'il s'estimait à la tête d'un...

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