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Nucléaire iranien : les occidentaux doivent "renoncer à faire pression"

Un accord sur le nucléaire iranien ne peut être conclu que si les pays occidentaux cessent de "faire pression" sur Téhéran, a averti samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
"Les politiques de pression et la négociation ne peuvent être additionnées. Si les pays occidentaux veulent négocier avec la République islamique d'Iran, ils doivent prendre une décision politique, qui peut être difficile pour certains, et renoncer à vouloir faire pression" sur l'Iran dans les discussions, a déclaré M. Zarif à la télévision d'Etat iranienne.
Peu auparavant, l'un des principaux négociateurs de Téhéran, le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, avait déclaré qu'un accord sur le nucléaire était "possible" si les Etats-Unis faisaient preuve de "bonne volonté".
"Nous allons continuer ce matin les négociations bilatérales avec les Etats-Unis et cet après-midi avec les responsables russes", avait dit en début de journée M. Araghchi, cité par l'agence de presse iranienne Fars.
"Nous gardons espoir et je pense que si l'autre partie a la bonne volonté et la détermination nécessaires, il est possible de parvenir à un accord", a dit M. Araghchi.
MM. Zarif et Araghchi s'exprimaient au troisième jour de négociations avec de hauts responsables américains à Genève afin de préparer le terrain à la reprise officielle des pourparlers dimanche entre Téhéran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, Grand-Bretagne, Chine, France, Allemagne et Russie).
Après un accord intérimaire en novembre 2013, les délais fixés pour un accord définitif ont déjà été dépassés par deux fois. La nouvelle date-butoir est fixée au 1er juillet.
Selon un source occidentale proche de ces négociations, se montrant nettement moins optimiste que M. Araghchi, "la difficulté (...) est que les Iraniens n'ont pas encore fait tous les gestes pour qu'on ait un bon accord qui permette de réduire de manière substantielle leur capacité résiduelle d'enrichissement, pour qu'on soit collectivement assuré qu'ils n'ont pas la capacité technique d'aller rapidement vers une bombe nucléaire".
Téhéran assure pour sa part n'être intéressé que par l'énergie nucléaire civile.
Dans l'espoir de débloquer la situation, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a eu une rencontre-marathon de six heures avec M. Zarif à Genève mercredi, puis un nouvel entretien avec lui vendredi à Paris.
Le ministre iranien des Affaires étrangères s'est aussi rendu cette semaine à Berlin pour rencontrer son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier. Ce dernier a souligné que les négociations étaient entrées dans une "phase décisive", et il a exhorté toutes les parties à "ne rien laisser de côté pour parvenir à une solution qui nous a échappé ces dernières années".
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a pour sa part dit à M. Zarif à Paris qu'il restait des points "importants" à régler, selon son ministère.

Un accord sur le nucléaire iranien ne peut être conclu que si les pays occidentaux cessent de "faire pression" sur Téhéran, a averti samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif."Les politiques de pression et la négociation ne peuvent être additionnées. Si les pays occidentaux veulent négocier avec la République islamique d'Iran, ils doivent prendre une...